Economie РTunisie : R̩formes structurelles de la fiscalit̩ et sch̩ma de d̩veloppement

Par : TAP

Le ministre des Finances, Elyes Fakhfakh, a déclaré, mardi 1er octobre, que le département des Finances a entamé, depuis plusieurs mois, des démarches pour l’élaboration d’un nouveau schéma de développement en commençant par des réformes structurelles au niveau de la fiscalité et du système bancaire public.

Dans son intervention à l’Assemblée nationale constituant (ANC), lors d’un débat sur la situation économique dans le pays, M. Fakhfakh a estimé nécessaires ces réformes pour impulser l’investissement, réaliser la justice fiscale et préparer un schéma de développement au profit des générations futures.

Il a indiqué, dans le même contexte, que les réformes concernant les banques publiques, qui assurent 45% au financement de l’économie, ont déjà été entamées, et qu’il a également été procédé à la mise en place de fonds d’investissement et à la diversification des mécanismes de micro-finance et de la finance islamique.

En ce qui concerne la réforme du système fiscal, le ministre a indiqué que les groupes de travail chargés de ce dossier ont déjà élaboré les esquisses pour la réforme de la fiscalité.

Il est revenu sur la question de la subvention estimée à 5.500 millions de dinars en 2014, soulignant que l’Etat ne supportera plus le volume de la subvention qui ne cesse d’augmenter d’une année à l’autre, notamment la subvention destinée à l’énergie (3 mille millions de dinars).

Pour alléger ce fardeau, un programme de réduction de la subvention de l’électricité et du gaz destinés aux entreprises énergivores sera entamé, à partir de début octobre, a rappelé le ministre.

Concernant la nouvelle mesure relative à l’imposition d’un taux de 10% sur les sociétés totalement exportatrices, il a déclaré que celle-ci (la mesure) “ne dissuadera pas les investisseurs étrangers de choisir le site Tunisie”.

Le ministre des Finances a qualifié de “terrorisme économique” le phénomène de la contrebande, estimant qu’il constitue un grand dilemme et un problème compliqué, car il implique à la fois les contrebandiers et les citoyens qui continuent d’acheter les produits de contrebande.

D’après lui, la situation va s’améliorer grâce aux efforts déployés par les services de la douane et à la coordination entre les douaniers et les agents de sécurité, mais tout demeure tributaire, selon M. Fakhfakh, de l’amélioration de la situation sécuritaire dans le pays.