Sur les sujets économiques, un G20 “consensuel”, selon Paris

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çois Hollande et Angela Merkel, le 6 septembre 2013 au G20, à Saint-Pétersbourg (Photo : Alexey Filippov)

[06/09/2013 08:52:52] Saint-Pétersbourg (AFP) Le ministre français de l’Economie, Pierre Moscovici, a estimé vendredi que le sommet du G20, dominé par la crise syrienne, se déroulait “de manière consensuelle” pour ce qui touche aux grands sujets économiques.

“Par rapport à il y a un an, le changement de climat est tout à fait évident” en la matière, a-t-il dit à l’AFP en marge de la rencontre en Russie des principales économies mondiales.

Conçu à l’origine comme une enceinte réservée aux débats économiques et financiers, le G20 a été dominé cette fois par les tensions diplomatiques autour de la guerre en Syrie.

Si lors des éditions précédentes, dominées par la crise de la dette en zone euro, les débats portaient surtout sur l’austérité, “aujourd’hui, l’accent est mis bien davantage sur la croissance et l’emploi”, a dit M. Moscovici. Selon lui “ce sont bien les conditions d’une reprise durable que le G20 veut construire ici”, loin du “laisser faire” constaté auparavant.

La veille au soir, une source diplomatique française s’était félicitée du “chemin gigantesque parcouru depuis le G20 de Toronto en 2010 qui fixait un remède de cheval”, en l’occurence des objectifs chiffrés de réduction des déficits.

Par ailleurs selon le ministre français, les chefs d’Etat et de gouvernement, dans leur communiqué final, vont “transformer l’essai” sur la lutte contre la fraude fiscale.

Le G20 va adopter “un échéancier” sur “une généralisation de l’échange automatique d’informations entre administrations fiscales”, a dit M. Moscovici.

Il a souligné que “pour la première fois” le texte mentionnerait “la transparence des trusts”, des montages juridiques utilisés en particulier par les multinationales pour échapper à l’impôt.

Enfin le sommet va livrer “un échéancier très précis” concernant la régulation du secteur bancaire “de l’ombre”, qui opère en dehors des établissements de crédit traditionnels.

Les débats ont aussi montré une volonté de calmer le jeu entre pays développés et économies émergentes. Ces dernières, en proie à une crise financière, réclament des égards pour leur croissance.

“C’est un sujet sur lequel il faut être attentif”, a dit M. Moscovici. Pour lui, “Il faut essayer de trouver à l’échelle internationale, une politique équilibrée et qui marque la volonté d’une vraie coopération entre toutes les économies de la planètes. C’est au fond, la tonalité de l’échange qui se manifeste ici.”