Unilever offre 4,1 milliards d’euros pour acquérir 75% de sa filiale indienne

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à New Delhi (Photo : Sajjad Hussain)

[30/04/2013 09:01:09] BOMBAY (AFP) Le groupe Unilever a mis sur la table 293 milliards de roupies (4,1 milliards d’euros) pour acquérir 75% de sa filiale en Inde où le marché des marques dans les produits de grande consommation alimentaire et cosmétique explose avec l’émergence des classes moyennes.

Unilever, qui détient actuellement 52,4% de Hindustan Unilever (HUL), souhaite acquérir 487 millions d’actions supplémentaires, soit 22,52% du capital. La procédure d’offre sera lancée en juin à 600 roupies par action, soit une prime de 20,6% par rapport au prix de clôture lundi (497 roupies).

Ce projet, qui a fait bondir le titre de HUL de 20% à la Bourse de Bombay, “est un nouveau jalon dans la stratégie d’Unilever d’investir sur les marchés émergents”, a déclaré Paul Polman, directeur exécutif d’Unilever, dans un communiqué.

HUL a fait état lundi d’une hausse surprise de 14,7% de son bénéfice net pour les trois premiers mois de l’année, à 7,87 milliards de roupies.

Numéro un en Inde, le groupe anglo-néerlandais distribue les marques de cosmétiques et de soins du corps Fair and Lovely, Dove et Lux. Il possède un immense réseau de distribution dans des milliers de supermarchés et de détaillants.

Les analystes jugent positivement les ambitions d’Unilever dans la troisième économie d’Asie malgré le ralentissement de la croissance qui devrait atteindre 5% cette année, soit sa pire performance en dix ans.

“L’Inde est l’un des plus grands marchés de consommation au monde et nul ne peut l’ignorer”, a noté Anil Talreja chez Deloitte.

Le secteur indien de la distribution est estimé à 490 milliards de dollars (375 milliards d’euros), dont les biens de grande consommation représentent 70%, selon Ankur Bisen du cabinet de conseil Technopak.

L’Inde a lancé un train de réformes destinées notamment à ouvrir les secteurs de la distribution, de l’assurance et de l’aviation aux investissements étrangers.

Il a assoupli l’an dernier la loi encadrant les investissements directs étrangers dans la vente de détail dans le but de doper l’emploi et l’implantation de grandes firmes comme les suédois H&M et Ikea ou encore l’américain WalMart.