Vers le renforcement de l’énergie solaire concentrée dans les pays MENA

Par : Tallel

pays_mena-13042013.jpgLe
19 mars 2013, la
Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale
ont organisé, à Rabat (Maroc), un atelier réunissant des participants venus
d’Algérie, d’Égypte, de Jordanie, de Libye, du Maroc et de Tunisie, pour
examiner et améliorer le Plan d’investissement régional pour l’énergie solaire
concentrée (ESC) –
un plan novateur, financé par les Fonds d’investissement
climatiques (FIC).

Cet atelier a offert aux cinq pays concernés, l’opportunité, exceptionnelle, de
discuter des voies et moyens d’un usage plus optimal de l’ESC, afin de
réorienter leurs programmes énergétiques respectifs, tant nationaux que
régionaux, avec le soutien de leurs partenaires au développement.

En 2009, conscients de l’énorme potentiel de la région en termes d’exploitation
de l’ESC, ces pays sont convenus de lancer un Plan d’investissement sans
précédent, destiné à déployer l’ESC dans la région à travers des centrales de 1
gigawatt (GW), et à tripler les capacités d’énergie solaire concentrée (ESC)
dans le monde.

Dans cette perspective, le Fonds pour les technologies propres (FTP) des FIC
s’était engagé à hauteur de 750 millions de dollars EU. Le Plan d’investissement
a été conçu pour permettre le déploiement d’environ 10 à 12 centrales
électriques d’envergure commerciale, dont la construction devrait s’étendre sur
trois à cinq ans.

Au regard de l’évolution politique et technologique actuelle de la région, ces
pays et leurs partenaires se sont à nouveau réunis pour actualiser et réviser
ledit Plan, afin qu’il réponde au mieux à la situation actuelle tout en tenant
compte des progrès de la technologie solaire.

Au cours de l’atelier, les participants réunis lors de quatre sessions, se sont
penchés sur:

L’évolution actuelle de l’ESC au Maroc : doté du plus avancé des programmes en
cours, le Maroc devrait produire 2 000 Mégawatts (MW) d’énergie solaire d’ici à
2020.
Une analyse des coûts/avantages de l’ESC: y compris l’examen des différents
types de technologies solaires; le niveau de stockage et l’impact sur les
facteurs de charge; la valeur en kWh; l’hybridation de l’ESC; les atouts tels
que la création d’emplois et l’impact environnemental ; et les perspectives de
réduction des coûts à venir.
L’état de la technologie et la comparaison avec l’énergie photovoltaïque
concentrée (EPV): y compris l’examen du marché de l’EPV; une réflexion quant au
fait de savoir si l’EPV répond aux critères du FTP; et la comparaison de l’état
respectif de l’ESC et de l’EPV dans la région, sachant que l’ESC a atteint une
capacité de 2,3 GW, contre 100 GW pour l’EPV.
Le rôle des exportations et la nécessité d’obtenir des subventions à l’appui du
programme accéléré: y compris l’examen de l’impact sur l’Espagne de ses
exportations actuelles d’électricité vers le Maroc; la situation du marché
euromaghrébin; et la nécessité de rénover le réseau en Afrique du Nord.
Éléments propres à chaque pays, à inclure dans le plan révisé : identifier les
besoins de changement spécifiques à chacun des pays, notamment la nécessité de
renforcer l’assistance technique aux pays, considérée comme un élément clef du
plan.

À l’issue de l’atelier, les participants sont convenus des étapes suivantes :

Intégration des commentaires additionnels dans le Plan d’investissements
MENA-ESC.
Validation en interne, par la BAD et la Banque mondiale, du Plan
d’investissements révisé.
Présentation du rapport au Comité du Fonds fiduciaire du FTP, le 2 mai 2013.

Source : BAD