Washington veut que les pays qui le peuvent soutiennent la demande

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äuble et le secrétaire américain au Trésor Jack Lew à Berlin, le 9 avril 2013 (Photo : Johannes Eisele)

[09/04/2013 10:36:46] BERLIN (AFP) Le secrétaire américain au Trésor Jack Lew a appelé mardi les pays qui en avaient “la capacité” à soutenir la demande des consommateurs pour donner un coup de pouce à la conjoncture, lors d’une conférence de presse avec son homologue allemand Wolfgang Schäuble.

“Le moteur de la croissance économique sera la demande des consommateurs”, a dit M. Lew. “Des politiques qui soutiennent la demande dans les pays qui en ont la capacité seront utiles”, a ajouté le ministre, en poste depuis fin février et qui effectue sa première visite en Europe. Cette mini-tournée l’a déjà mené à Bruxelles et Francfort lundi, et se poursuivra à Paris puis Rome.

Les deux ministres, qui se rencontraient pour la première fois, ont eu à coeur d’afficher leur entente. “(M. Schäuble) et ses équipes travaillent très dur pour répondre aux défis en Europe et rendre l’Europe plus résistante”, a ainsi déclaré M. Lew. “Nous partageons les mêmes objectifs, la croissance et la discipline, a-t-il affirmé.

Lundi déjà, au terme de ses entretiens avec plusieurs dirigeants européens dont le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, M. Lew avait appelé l’Europe à en faire plus pour la croissance, et insisté sur l’importance d’une économie européenne solide pour la bonne santé de la conjoncture aux Etats-Unis.

Ses propos prennent une dimension encore plus forte en Allemagne, première économie européenne, considérée par beaucoup comme tirant les ficelles en zone euro et ayant imposé à ses partenaires la cure d’austérité qui a cours en Europe à l’heure actuelle.

Les appels du pied en direction de Berlin pour en faire plus pour la croissance, en soutenant la demande par exemple, ne datent pas d’hier et ne sont pas le seul fait des Etats-Unis.

Mais M. Schäuble a répété mardi qu’il ne considérait pas que croissance et discipline budgétaire étaient antinomiques. “J’ai l’impression qu’il y a une perception erronée”, à ce sujet, a-t-il dit, “personne en Europe ne voit de contradiction entre consolidation budgétaire et croissance”.