Gisement gazier dans l’Arctique : Gazprom et Total envisagent un nouvel accord

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ï Miller (centre) à Moscou, le 21 février 2008 (Photo : Natalia Kolesnikova)

[28/03/2013 16:01:59] MOSCOU (AFP) Le russe Gazprom et le français Total envisagent de signer un nouvel accord sur le projet d’exploitation de l’immense gisement gazier de Chtokman, dans l’Arctique russe, sur lequel des rumeurs d’abandon couraient, a annoncé jeudi le géant gazier.

Lors d’une rencontre entre le patron de Gazprom Alexeï Miller et le PDG de Total Christophe de Margerie, “un compromis a été trouvé pour préparer une feuille de route en vue de signer un nouvel accord de réalisation du projet”, indique Gazprom dans un communiqué.

Lors de leurs discussions, les deux hommes ont examiné “les perspectives d’une exploitation conjointe du projet Chtokman et les possibilités pour réduire les dépenses en capital et opérationnelles”, ajoute le groupe.

L’accord initial entre les trois partenaires, Gazprom (51%), le norvégien Statoil (24%) et le français Total (25%), avait expiré le 30 juin 2012 sans que les trois groupes n’aient trouvé un terrain d’entente sur le cadre technologique et financier entourant le développement futur du gisement. Statoil avait ensuite formellement rendu sa part dans le consortium Shtokman Development.

Fin août, une source au sein de Gazprom avait indiqué que le projet, jugé trop coûteux, avait été reporté sine die.

Mais Total avait démenti un tel report et le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait assuré fin octobre que les travaux commenceraient avant la fin 2017.

Puis, en décembre, Gazprom avait assuré que le projet restait sur les rails, précisant que les travaux de prospection dans le cadre des deuxième et troisième phases du projet se situaient actuellement à un stade final et que la documentation destinée aux autorités russes devait être transmise au gouvernement en 2013.

Chtokman, l’un des rares gisements gaziers géants au monde à ne pas avoir encore été exploité, renferme des réserves estimées à 3.800 milliards de mètres cubes.

Mais, situé en mer de Barents, au nord du cercle polaire, il est techniquement très difficile à exploiter.

En mai, avant l’expiration de l’accord initial, Gazprom et ses partenaires avaient annoncé réorienter le projet pour se concentrer sur la production de gaz naturel liquéfié.

Ce biais pourrait lui ouvrir de nouveaux marchés, notamment asiatiques, en plus de son réseau de gazoduc qui relie son réseau au marché européen, où la demande bat actuellement de l’aile.