IDE : Intérêt croissant des entreprises de Rhône Alpes pour la Tunisie

fra-vs-tn-320.jpgLa France y étant le premier investisseur étranger, il est tout à fait naturel que les entreprises de la région Rhône Alpes, le «fief de l’industrie» dans l’Hexagone, rappelle une source proche du dossier, s’intéressent à la Tunisie et y investissent. Très ancien, le flux d’investissements en provenance de cette région du Sud-ouest de la France ne se dément pas et va même croissant au fil des ans, avec une nette tendance à la diversification.

«Le textile a été le premier secteur auquel les entreprises de Rhône Alpes se sont intéressées», rappelle une source à la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie. Après, les investisseurs de cette région sont allés vers d’autres secteurs, comme l’industrie pharmaceutique (Laboratoire CAIR, Laboratoire Boiron), le plastique (NP Tunisie, filiale du groupe français NIEF PLASTIC, T’PACK, Leman Industrie), le matériel électrique de signalisation (Michaud Tunisie), etc.

Plus récemment, on a vu arriver deux entreprises de tous autres secteurs d’activité. D’abord, Kemtec Ingénierie. Né en 2011 du rapprochement de deux bureaux d’études, CSTL Consultants et Qualis, cette holding est spécialisée dans le développement industriel. Elle se propose d’aider ses clients à réaliser leurs projets en mettant à leur disposition ses solutions en matière d’ingénierie qui vont de la conception au clé en main, en passant par les appels d’offres publics et la maîtrise d’œuvre.

Kemtec Ingénierie s’adresse aux entreprises et organisations –y compris publiques- des secteurs industriel (chimie, industrie pharmaceutique, biotechnologie, cosmétique, agroalimentaire) et tertiaire.

Ensuite, SAGA qui a mis sur pied SAGA Tunisie Maghreb. Créée à l’initiative d’un Français –Olivier Hugues- et d’un Tunisien –Sami Bouassida-, co-directeurs de la maison-mère, cet éditeur de logiciels de pilotage propose des solutions destinées à rendre la masse d’informations concernant une entreprise plus intelligible pour ses dirigeants.

Ce flux d’investissements n’est pas né par génération spontanée. Il est en effet le fruit des efforts menés depuis longtemps par des organismes surtout tunisiens –notamment la Foreign Investment Promotion Agency (FIPA) et la Chambre tuniso-français de commerce et d’industrie (CTFCI), français -le plus engagé du côté français est fort probablement l’ERAI (Entreprise Rhône-Alpes International) bras armé de la Région Rhône Alpes œuvrant au développement économique à l’international (27 implantations dans 21 pays) et à au renforcement de son attractivité, qui a ouvert une représentation en Tunisie en 2009- que mixtes.

Se mettant à l’heure de la révolution tunisienne, la Tunisie –représentée par son consul général à Lyon, Sabri Bachtobji, et la FIPA- la CCI de Lyon, la CGPME et l’ERAI ont donné naissance à l’Association pour la Promotion des Relations Economiques Tuniso-Rhônealpines. Comme son nom l’indique, cette association vise à promouvoir les relations économiques entre les deux parties, favoriser la création d’espaces d’échanges d’informations, d’expérience et de bonne pratiques entre les milieux d’affaires, créer des synergies entre les structures d’accompagnement et organiser des manifestations culturelles et artistiques «en appui aux actions de promotion des rapports économiques».