La Bourse de Paris attend la fin du suspens sur le budget américain

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à Paris qui hébergeait la Bourse (Photo : Eric Piermont)

[29/12/2012 10:28:16] PARIS (AFP) La Bourse de Paris devrait connaître la semaine prochaine, malgré la traditionnelle trêve des confiseurs de fin d’année, un accès de fièvre dans l’attente d’un accord sur le budget américain.

Sur la semaine écoulée, l’indice CAC 40 a cédé 1,12%, pour terminer vendredi à 3.620,25 points. Depuis le 1er janvier, il s’adjuge désormais 14,57% et évolue autour de ses plus hauts de l’année.

Le marché est entré depuis la semaine dernière dans une de ses périodes les plus calme de l’année, et ce rythme est appelé à se poursuivre en terme de volume dans les prochains jours.

Mais si les transactions sont faibles, les esprits devraient s’échauffer et une forte volatilité est attendue sur les marchés dans les prochains jours, alors que le suspens sur l’issue du débat budgétaire américain touche à sa fin.

“La pression monte à l’approche du 31 décembre”, souligne-t-on au sein de Meeschaert Gestion Privée.

Le dernier jour de l’année correspond en effet à la date limite à partir de laquelle, si aucun accord n’est conclu entre républicains et démocrates, les ménages américains devront supporter des hausses d’impôts et faire face à des coupes dans les dépenses publiques. Les Etats-Unis risquent alors de plonger dans la récession.

Une éventualité qui effraie les investisseurs, même si la plupart estiment qu’elle ne pourra pas se produire, tant les conséquences seraient désastreuses pour l’économie américaine.

“Le marché parisien est convaincu qu’un accord sera signé même in extremis et c’est d’ailleurs déjà inscrit dans les cours”, indique Renaud Murail, gérant de portefeuilles de Barclays Bourse.

Personne ne va prendre le risque et la responsabilité de bloquer la consommation des Américains, alors que l’immobilier commence tout juste à se redresser. “On s’attend donc à un compromis a minima et à une évolution positive de dernière minute, mais cela ne signera pas la fin des négociations, qui vont continuer à générer des incertitudes durant le premier trimestre 2013”, indique-t-on au CM-CIC.

Comment et quand sera signé cet accord? C’est le flou le plus complet. Certains prévoient un accord dimanche soir pour “mettre enfin un terme au mauvais feuilleton américain”, indique-t-on à Barclays Bourse.

D’autres, comme Meeschaert Gestion Privée, prévoient un suspens jusqu’au 3 ou 4 janvier.

Quoi qu’il en soit, la Bourse de Paris a bien résisté à cette incertitude. Car pour les investisseurs il y a de moins en moins d’obstacles à la poursuite de la hausse du marché parisien dès le début 2013.

“L’horizon en Europe est relativement serein, du moins jusqu’aux élections en Italie, et les investisseurs devraient donc se repositionner sur les actifs cycliques (dépendants de la conjoncture) et surtout sur les groupes dont les activités sont hors d’Europe”, prévoit M. Murail.

La semaine qui se profile devrait être peu propice à de grands mouvements sur le marché. La Bourse de Paris sera ouverte pour une demi-séance lundi et restera fermée mardi.

L’actualité macroéconomique sera dominée par des chiffres américains avec la publication de l’ISM manufacturier pour décembre, des indicateurs immobiliers et surtout le taux de chômage sur le mois de décembre qui sera annoncé vendredi.

Euronext (CAC 40)