Formation : 2.000 salariés de l’Afpa dans la rue pour en appeler à l’Etat

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à Paris (Photo : Miguel Medina)

[22/11/2012 14:53:12] PARIS (AFP) Quelque 2.000 salariés de l’Association nationale pour la formation des adultes (Afpa), en proie à de graves difficultés, manifestaient jeudi à Paris pour réclamer le soutien de l’Etat, afin de retrouver leur “rôle” dans la formation des chômeurs, a constaté une journaliste de l’AFP.

Venus de toutes les régions à l’appel des six syndicats de l’organisme (CGT, CFDT, FO, SUD, CFE-CGC, CFTC), les manifestants étaient 1.900 selon la police, 2.000 à 3.000 selon les syndicats.

Le cortège a quitté Montparnasse peu après 13H30 en direction de Matignon, où les représentants du personnel de l’institution (160.000 stagiaires en 2011, dont 92.000 demandeurs d’emploi) devraient être reçus par le conseiller social du Premier ministre.

Jacques Coudsi, représentant CGT au conseil d’administration, s’est réjoui d’une “forte mobilisation”. “Au moins 3.000 des quelque 9.000 salariés dans la rue à Paris, c’est la plus grosse manif qu’on a jamais faite”, a-t-il affirmé.

Son syndicat réclame “la tenue de l’engagement formulé par Jean-Marc Ayrault lors de la Conférence sociale (début juillet) de soutenir l’Afpa pour accueillir les chômeurs. En résumé : du travail, de l’activité, et la possibilité pour les stagiaires de rentrer à l’Afpa”.

Des revendications partagées par la CFDT. “Nous réclamons de l’activité, des fonds propres pour avoir une situation économique solide et une évolution des règles du jeu. On attend une réponse de Hollande sur ces trois points, comme il s’y était engagé dans une lettre pendant sa campagne”, a ainsi poursuivi Alain Guillemot.

Les manifestants interpellaient aussi le ministre du Travail Michel Sapin et le ministre délégué à la Formation professionnelle Thierry Repentin, scandant “Sapin, Repentin, l’Afpa c’est pas la fin” et “non, non, non à la résignation”.

Sur les pancartes brandies par les salariés de l’Afpa figuraient des slogans tels que : “la France a besoin de l’Afpa” ou encore : “des milliards pour les patrons, combien pour la formation?”.

L’Afpa, dont le déficit atteindra 75 millions d’euros en 2012, est suspendue à une recapitalisation de l’Etat, qui pourrait atteindre 200 millions d’euros.

Elle vit une crise profonde depuis l’ouverture à la concurrence du marché de la formation en 2009, le transfert de la commande publique aux régions et le départ de ses 900 psychologues du travail vers Pôle emploi.