La Pologne obtient de Gazprom une baisse des prix du gaz russe

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ï Miller, le 29 juin 2012 à Moscou (Photo : Natalia Kolesnikova)

[06/11/2012 09:16:15] MOSCOU (AFP) Les groupes gaziers Gazprom et polonais PGNiG se sont mis d’accord sur une baisse des prix du gaz russe livré à la Pologne, mettant fin à leur contentieux, a annoncé mardi le géant russe.

“Nous avons trouvé un mécanisme de correction du prix du gaz russe acceptable pour les deux parties, et qui reflète avec souplesse les changements qui sont intervenus sur le marché du gaz en Pologne et en Europe”, a expliqué le vice-président de Gazprom Alexandre Medvedev, cité dans un communiqué.

Les termes du contrat n’ont pas été précisés.

PGNiG avait annoncé en février avoir saisi le tribunal d’arbitrage de Stockholm d’une plainte contre Gazprom pour obtenir un changement des conditions financières du contrat à long terme les liant, signé en 1996.

La Pologne consomme actuellement 14 milliards de mètres cubes de gaz par an. Ses propres réserves, environ 95,5 milliards de mètres cubes, lui permettent de couvrir 30% de ses besoins. Plus de 40% de gaz qu’elle consomme sont importés de Russie et le reste d’autres pays.

Gazprom précise que la révision du contrat “ne remet pas en cause les principes fondamentaux du commerce de gaz naturel: des contrats à long terme, le principe des clauses d’achat ferme et l’indexation sur les prix des produits pétroliers”.

Le géant russe fait face à une fronde de ses clients européens, qui contestent les accords à long terme de livraison. Ces contrats leur imposent de payer même s’ils ne consomment pas autant d’hydrocarbures que prévu dans l’accord et, ce, alors que la demande marque le pas en raison de la crise économique.

Ils indexent aussi les prix du gaz sur le marché pétrolier, où le baril de brut reste à des niveaux onéreux.

En février, M. Medvedev avait indiqué avoir baissé de 10% en moyenne les prix de son gaz dans le cadre de contrats à long terme avec GDF Suez, l’allemand Wingas, le slovaque SPP et le turc Botas.

Selon la presse russe, la filiale tchèque de l’allemand RWE a récemment obtenu gain de cause devant une cour à Vienne face à Gazprom, qui lui réclamait plusieurs centaines de millions d’euros en vertu des clauses d’achat ferme.