Apple et Microsoft relancent la guerre des tablettes

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Apple (Photo : Kimihiro Hoshino)

[16/10/2012 21:16:31] NEW YORK (AFP) La guerre des tablettes est repartie de plus belle mardi avec l’annonce par Apple d’une présentation mystère, probablement celle d’une version miniature de son iPad, le 23 octobre, trois jours avant le lancement de la Surface de Microsoft, rivale directe de l’iPad.

Dans l’invitation qu’il a envoyée mardi, Apple n’a pas précisé le motif de l’événement qu’il organise en Californie, indiquant simplement: “Nous avons un petit peu plus à vous montrer”.

Mais la presse spécialisée spécule depuis des semaines sur le lancement d’un iPad plus petit, qui permettrait à Apple de rester compétitif face aux tablettes plus petites et moins chères de Google ou Amazon.

La confirmation de la date, qui avait déjà fait l’objet de fuites, a été saluée à la Bourse, où l’action Apple a clôturé sur un gain de 2,37% à 649,79 dollars.

“L’événement semble avoir été planifié pour aider à détourner l’attention de Microsoft, qui doit lancer (la nouvelle version de son système d’exploitation) Windows 8 et sa tablette Surface plus tard cette semaine-là”, relèvent les analystes de Barclays.

Microsoft doit commencer à commercialiser ces deux produits le 26 octobre. Et il a annoncé à point nommé mardi que la Surface, présentée en juin et avec laquelle il fait son entrée sur le marché des tablettes, serait disponible à partir de 499 dollars aux Etats-Unis, soit exactement le même prix que l’iPad actuel.

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à Hollywood en Californie (Photo : Joe Klamar)

La Surface sera lancée au départ dans 8 pays: outre les Etats-Unis figurent dans la liste la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Australie, la Chine et Hong Kong.

Elle aura plus de mémoire que l’iPad du même prix (64 gigabytes au lieu de 32), néanmoins “nous ne sommes pas sûrs que ce soit une motivation suffisante pour détourner les consommateurs de l’iPad”, estiment les analystes de Citi.

Une concurrence de plus en plus rude

L’opinion était semble-t-il partagée à la Bourse, où l’action Microsoft a stagné par rapport à la veille (-0,07% à 29,49 dollars).

Citi souligne que Microsoft a probablement dû faire “un compromis”, un prix trop bas risquant d’être mal perçu par les groupes informatiques avec lesquels il a des partenariats, et qui fabriquent déjà sous leur propre marque des tablettes opérant avec Windows.

Mais ses analystes se disent “sceptiques sur les chances d’un nouvel entrant sur le marché des tablettes qui cherche à faire de la concurrence (aux acteurs en place) uniquement sur les fonctionnalités”.

“La réalité est qu’il y a suffisamment de produits attirant les consommateurs avec des prix bas pour que la Surface soit à son désavantage pendant la saison des fêtes”, ajoutent-ils.

La concurrence est de plus en plus rude sur ce marché, et pour se démarquer certains acteurs n’hésitent pas à être très agressifs sur les prix: Amazon par exemple ne cache pas qu’il ne cherche pas vraiment à gagner de l’argent sur ses tablettes, se concentrant plutôt sur les revenus qu’il tire des contenus qui lui sont dédiés. Le distributeur en ligne avait annoncé début septembre pour les nouvelles versions de son Kindle Fire des prix démarrant à 199 dollars.

Une stratégie qui semble payer, puisque Amazon a affirmé fin août avoir réussi à s’adjuger 22% du marché américain avec la première version du Kindle Fire.

Même Apple, dont l’iPad archi-dominant représentait encore 17 des 25 millions de tablettes vendues au deuxième trimestre, semble forcé de réagir à cette pression.

L’iPad mini pourrait ainsi être vendu à des prix démarrant à 249 dollars, selon Barclays.

Selon les rumeurs, il aurait un écran de seulement 7,85 pouces de diagonale (19,9 centimètres), contre 9,7 pouces (24,6 centimètres) pour la version actuelle. A titre de comparaison, la Nexus 7 de Google dispose d’un écran de 7 pouces (18 centimètres) et Amazon veut désormais décliner son Kindle Fire en deux tailles, 7 pouces et 8,9 pouces (22,6 centimètres).