La tempête Isaac fait bondir les prix du pétrole

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étrolière dans le golfe du Mexique (Photo : Eunice Adorno)

[27/08/2012 10:23:57] PARIS (AFP) Les prix du pétrole progressaient lundi à Londres et à New York, soutenus par des craintes sur la production de brut dans le golfe du Mexique où des grands groupes pétroliers ont fermé par précaution certaines de leurs installations en raison de la tempête tropicale Isaac.

Le marché londonien était fermé lundi à l’image des places financières britanniques pour cause de jour férié. Seuls se déroulaient les échanges électroniques.

Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, pour livraison en octobre valait 114,45 dollars, en hausse de 86 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” (WTI) pour la même échéance progressait de 92 cents à 97,07 dollars par rapport à vendredi.

“La tempête tropicale dans le golfe du Mexique est le principal facteur qui soutient” les cours, a expliqué Victor Shum, analyste au cabinet Purvin and Gertz, basé à Singapour.

Environ 24,19% de la production journalière de brut du golfe du Mexique a été arrêtée à cause de la tempête Isaac, a annoncé dimanche le Bureau of Safety and Environmental Enforcement, l’Agence américaine de l’Environnement, qui assemble les données fournies par les majors pétroliers.

Les groupes pétroliers opérant dans cette zone comme BP, Royal Dutch Shell, ExxonMobil ont commencé à évacuer leurs personnels des plateformes, selon l’Agence qui assure une actualisation de la progression de la tempête Isaac sur son site internet.

La tempête tropicale Isaac se dirigeait dimanche soir vers la Louisiane, l’Alabama et le Mississippi, où l’état d’urgence a été décrété, sept ans après le passage de l’ouragan Katrina qui avait ravagé la Nouvelle-Orléans.

L’oeil (le centre) de la tempête devrait traverser ce lundi l’est du golfe du Mexique, où plusieurs groupes pétroliers ont commencé à évacuer du personnel de leurs plates-formes.

Les craintes sur les approvisionnements étaient aussi renforcées par l’incendie qui faisait toujours rage dans la principale raffinerie pétrolière du Venezuela, près de 40 heures après la catastrophe qui a fait 41 morts, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Les installations de la zone de raffinage du complexe sont à l’arrêt depuis la catastrophe. Le ministre du Pétrole Rafael Ramirez ne s’est pas prononcé sur le point de savoir si les exportations du Venezuela, principalement vers les Etats-Unis, son premier client, seraient affectées.