Barclays : l’ex-patron contre-attaque après un rapport parlementaire sévère

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énéral de Barclays, le 5 mai 2012 à Londres (Photo : Ian Kington)

[18/08/2012 16:23:12] LONDRES (AFP) Bob Diamond, l’ancien directeur général de Barclays emporté en juillet par le scandale de la manipulation de taux interbancaires qui a frappé la banque, a vivement contesté samedi les conclusions d’un rapport à ce sujet de la Commission des Finances du Parlement.

Ce rapport, publié samedi matin, met notamment en cause la sincérité du témoignage apporté par M. Diamond lors de son audition par les parlementaires membres de la commission, le 4 juillet dernier. La commission l’accuse en particulier d’avoir été “très sélectif” dans ses réponses.

“Je conteste vivement certaines déclarations faites sur mon témoignage”, a déclaré M. Diamond dans un communiqué, relevant qu’il avait comparu devant la commission “volontairement et alors qu’il avait été prévenu peu en avance”.

“J’ai répondu à toutes les questions honnêtement, franchement, à partir des informations que j’avais, et je rejette catégoriquement toute suggestion qu’il en serait autrement”, assure M. Diamond.

“Je ne suis en particulier pas d’accord sur les attaques concernant la culture de Barclays et sa réputation”, poursuit-il, soulignant que la banque est “l’une des quelques grandes institutions financières britanniques à n’avoir pas dû demander de l’aide au gouvernement” pendant la crise, “une institution formidable”, a-t-il dit.

Pour lui, le tableau dressé de Barclays par la commission “ne saurait être plus éloigné de la réalité”.

M. Diamond admet que “le comportement d’un petit groupe de traders sur la manipulation du Libor a été répréhensible et ne correspond pas aux critères élevés de Barclays”.

A la fois, soutient-il, “on devrait se souvenir que des problèmes plus généraux concernant le Libor ont fait l’objet de discussions parmi les régulateurs depuis des années, et il est peu discuté que Barclays a été à la fois très agressive dans cette enquête et déterminée dans sa coopération avec les autorités compétentes”.

“Une réflexion et une régulation en profondeur des problèmes qui affectent le secteur bancaire sont nécessaires, et je n’ai aucun doute que Barclays est décidée à faire partie de la solution”, a-t-il conclu.

Barclays a révélé le 27 juin qu’elle allait payer environ 360 millions d’euros pour mettre fin à des enquêtes des régulateurs britanniques et américains dans une affaire de manipulation des taux interbancaires britannique Libor et européen Euribor entre 2005 et 2009.