Sfax a abrité, mardi 12 juin, une conférence de presse visant à faire la lumière sur la journée de partenariat tenue entre une délégation américaine d’hommes d’affaires de la Chambre nationale de commerce arabo-américaine (NUSACC) et leurs homologues tunisiens. Il a été notamment question de la nécessité d’œuvrer à ce que la région de Sfax joue un rôle pionnier en matière d’investissement et d’accès au marché américain, à travers les produits alimentaires, en particulier l’huile d’olives.
A noter que la délégation américaine était composée de représentants de 13 PME provenant de 10 Etats américains qui cherchent à établir des contacts directs avec leurs homologues tunisiens.
Le secteur pétrolier, les espaces commerciaux, les équipements sanitaires, l’électricité, l’exportation des produits alimentaires, le secteur de l’automobile, du barreau et des bureaux de conseil juridique, figurent parmi les domaines visés par les Américains.
Les journalistes présents ont posé des questions se rapportant au rôle des autorités américaines dans la promotion des échanges commerciaux entre les deux pays, à la forme du partenariat et sur le degré de dépendance de l’économie tunisienne vis-à-vis des Etats-unis d’Amérique, ainsi qu’à la révision de la dette tunisienne.
Pour y répondre, Gordon Gray, ambassadeur des USA à Tunis, et David Hammoud, président de la NUSACC, ont mis l’accent sur les efforts déployés par les deux parties en vue de raffermir les échanges commerciaux, soulignant qu’il n’y a pas de “dépendance” de l’économie tunisienne mais plutôt d’un “partenariat” entre les deux pays.
Au sujet de la dette tunisienne, les deux intervenants ont indiqué que le gouvernement tunisien n’a pas des dettes importantes envers les USA, précisant qu’il existe deux méthodes pour résoudre ce problème. La première consiste à signer un accord de crédit auprès du marché international avec des garanties américaines (signé d’ailleurs vendredi dernier), alors que la seconde consiste en la conclusion d’un accord de transfert monétaire.
Les deux responsables ont annoncé la signature d’une convention de libre-échange, une des faveurs accordées par les Etats-Unis d’Amérique aux pays tiers, au vu de son impact positif sur les gouvernements signataires.
Concernant les programmes de mobilité de la main-d’oeuvre tunisienne, les deux responsables ont indiqué qu’il n’existe pas de programmes américains pour le recrutement des Tunisiens mais plutôt d’actions dans le cadre du “Peace Corps” qui oeuvrera en collaboration avec les ministères de l’Education, de la Jeunesse, de la Formation professionnelle, à développer les compétences chez les jeunes et à promouvoir l’apprentissage de la langue anglaise afin d’impulser la compétitivité tunisienne sur le marché de l’emploi.
WMC/TAP
