Tunisie : ALKIMIA s’en sort plutôt bien malgré une année 2011 difficile

A l’occasion de l’Assemblée générale ordinaire de la société chimique ALKIMIA, qui s’est tenue mardi 15 mai 2012 à Tunis, le président-directeur général de ladite entreprise, Ali Mhiri, a indiqué que la marche de l’usine a enregistré environ 5 mois d’arrêt en 2011, très affectée notamment par les mouvements sociaux et les sit-in observés par les demandeurs d’emploi du bassin minier de Gafsa et de  la zone industrielle de Gabés.

Ainsi, la production de l’année n’a atteint que 82.675 tonnes contre 143.450 tonnes en 2010, ce qui correspond à une production moyenne journalière de l’ordre de 226 tonnes et un taux global de réalisation de l’objectif de production de 59% à cause principalement, précise le PDG, des arrêts forcés de l’installation par manque d’acide phosphorique brut.

«Nous avons profités, à chaque fois, de ces arrêts pour réaliser des travaux d’entretien préventif des installations dont les plus importants sont la soudure des fuites enregistrées sur les chambres intérieures d’eau du refroidisseur et le remplacement de l’ascenseur de l’unité U-600», a indiqué le responsable. Et d’ajouter que le contexte social par lequel est passé le pays en 2011 a été un frein pour l’activité commerciale normale de la société ALKIMIA.

Le rapport social     

Toujours selon M. Mhiri, la direction générale d’ALKIMIA a convenu avec le syndicat de base de titulariser 58 agents en 2011 parmi les 224 et de répartir le reste sur 3 ans «ce qui a permis d’atténuer l’impact sur la masse salariale et de le répartir en fait sur les trois années qui viennent», précise-t-il.

En effet, l’effectif de la société est passé de 307 agents à fin 2010 à 524 agents en décembre 2011.

Des difficultés sur le volet commercial …

Le PDG d’ALKIMIA n’a pas également manqué de signaler que suite aux arrêts de l’usine et de la fermeture à maintes reprises du port de Gabès et en dépit des contacts réguliers et des assurances, les clients d’ALKIMIA ont exprimé une certaine méfiance quant à l’approvisionnement de leurs entreprises en matière de STPP et ont dû placer des commandes auprès d’autres fournisseurs.

Par ailleurs, les augmentations continues du prix de l’acide phosphorique ont contribué à l’accélération du processus de substitution du STPP par d’autres produits. Ainsi, après HENKEL et P&G, Unilever a suivi le chemin de ses concurrents. «Le phénomène est encore plus inquiétant car les autres clients risquent à moyen terme de suivre ce choix», indique M. Mhiri.

Répartition du capital  

La structure de l’actionnariat de la société chimique ALKIMIA est restée stable en 2011 par rapport aux années antérieures. En effet, les groupes Doghri, Driss et le Groupe Chimique Tunisien détiennent 1.885.258 actions, soit 96,82% du capital de la société. Ainsi, avec 335 actionnaires, la répartition du capital se présente comme suit :

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La nouvelle composition du Conseil d’administration

L’Assemblée générale ordinaire a approuvé le renouvellement du mandat des administrateurs pour une période de 3 ans à partir de l’exercice 2012. A cet égard, le Conseil d’administration de la société ALKIMIA est composé comme suit :

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