La Bourse de Paris s’apprête à vivre une semaine de flottement

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à Paris (Photo : Eric Piermont)

[28/04/2012 07:45:08] PARIS (AFP) La Bourse de Paris s’apprête à vivre une semaine de flottement, en les deux tours de l’élection présidentielle, dans un marché qui sera dominé par des indicateurs américains et restera attentif à l’évolution du débat sur la croissance en Europe.

Au cours de la semaine écoulée, marquée par le résultat du premier tour, le CAC 40 a progressé de 2,43% et terminé vendredi à 3.266,27 points.

Depuis le 1er janvier, il est en hausse de 3,37%.

L’arrivée en tête de François Hollande s’est révélé neutre pour le marché: “Il n’y a eu aucun mouvement de défiance et cette attitude devrait également prévaloir le 7 mai”, selon Renaud Murail, gérant de portefeuilles chez Barclays Bourse.

L’élection serait-elle un non-événement pour la Bourse? Presque, d’autant que les sondages deviennent de plus en plus clairs en faveur du candidat socialiste, indique-t-on dans les salles de marché.

“C’est l’incertitude qui crée les tensions et la forte volatilité, or ce n’est pas le cas actuellement pour le scrutin français”, ajoute M. Murail.

Pour M. Jean-Louis Mourier, économiste chez Aurel, l’agitation sur le marché action débutera après les élections législatives, lors de la présentation des premières mesures budgétaires.

Chiffres américains

La semaine prochaine, le marché aura donc tout le loisir de se consacrer à d’autres sujets que la politique et sera notamment très attentif à une série de chiffres américains dont celui du chômage au mois d’avril. Il s’intéressera également au débat en cours sur la croissance en Europe et à l’évolution de la crise de la dette dans la zone euro.

A cela s’ajoute une série de publications trimestrielles, autant en France qu’Etats-Unis.

Les investisseurs, pour la première fois depuis longtemps, ont réagi aux bons résultats des entreprises des deux côtés de l’Atlantique, ce qui tend à prouver que la crise de la dette en zone euro n’est plus aussi omniprésente dans leurs esprits.

“C’est peut-être un tournant”, souligne M. Murail. Il note que les marchés ont fait preuve d’une belle résistance après la dégradation de la note de l’Espagne. “En d’autre temps les Bourses auraient perdu 3%”, fait-il remarquer.

Un autre élément qui risque d’agiter le marché au cours des prochains jours sera le débat sur le pacte de croissance.

Lancé par Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne et repris par d’autres dirigeants européens, ce thème va continuer, à coup sûr, de susciter de nombreuses réactions qui vont influencer l’évolution des Bourses, prévoit M. Mourier.

“L’idée d’ajouter un volet croissance au traité européen est une bonne chose en soi, le problème est que chacun a sa propre définition sur la manière d’y parvenir”, poursuit-il .

L’initiative a toutefois été largement saluée par les intervenants sur les marchés qui se sont montrés soulagés que M. Draghi ait “enfin pris le taureau par les cornes”. “Comme nous ne cessons de le répéter depuis de nombreux mois, il ne sert à rien de mourir guéri. Autrement dit si l’assainissement des dépenses publiques est indispensable, le retour à la croissance l’est encore plus”, écrit Marc Touati, économiste chez Assya dans sa note hebdomadaire.

Les prochaines séances s’annoncent peu actives avec la coupure du 1er mai (la plupart des marchés européens seront fermés) et l’attentisme qui va régner sur le marché action parisien avant le 6 mai.

Euronext (CAC 40)