Tunisie : La BAD accorde une ligne de crédit de 64 millions d’euros à la BOAD

Par : Tallel

La Banque africaine de développement (BAD) et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) ont signé ce matin, vendredi 23 mars 2012, à Tunis, l’octroi par la BAD d’une ligne de crédit d’un montant de 64 millions d’euros ainsi qu’une participation à hauteur de 3,05 millions d’euros pour le processus d’augmentation de capital de la BOAD.

Timothy Turner et Christian Adovelandé, respectivement directeur des opérations du secteur privé de la BAD et président de la BOAD, qui ont apposé leur signature pour les deux institutions financières africaines.

Il s’agit d’une facilité visant à renforcer les capacités financières de la BOAD afin que celle-ci puisse asseoir son rôle de partenaire stratégique de la BAD dans le financement des activités du secteur privé, considéré comme un moteur de croissance dans la sous-région ouest-africaine. Elle ainsi va permettre à la BOAD de disposer de ressources supplémentaires à moyen et à long terme pour financer sa stratégie de développement des investissements du secteur privé, notamment les secteurs à fortes potentialités en termes de création d’emploi (mines, agriculture, industrie, services…), l’augmentation de la valeur ajoutée de la production régionale, ainsi que le développement des exportations.

M. Adolandé rappellera dans son intervention que la BAD participe au capital de la BOAD depuis 1987. Et que la présente facilité succède à celle accordée en 2008 qui comportait une ligne de crédit de 40 millions d’euros d’une maturité de 10 ans, une prise de participation de plus de 3 millions d’euros ainsi qu’une subvention d’assistance technique de 953.000 dollars américains.

Pour M. Turner, l’assistance financière de la BAD à la BOAD revêt d’une importance capitale. De ce fait, «l’octroi de cette nouvelle facilité est motivé par le développement rapide des activités de la BOAD dans le secteur privé, qui nécessite la mobilisation des ressources additionnelles pour faire face à une demande d’investissement de plus en plus croissante, émanant des acteurs de sa zone d’intervention».

Rappelons que la BOAD est l’institution financière de développement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine qui compte les pays suivants: Benin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal  et Togo.

A l’analyse de la situation de ces pays, on ne peut s’empêcher d’appréhender le travail difficile de la BOAD pour financer le secteur privé dans ces pays lesquels peinent à asseoir une réelle démocratie, source de paix et de stabilité, et donc de croissance économique. Cependant, M. Adovelandé nous a paru confiance en la capacité de ces pays et leur secteur privé à relever les défis socioéconomiques auxquels ils font face.

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