Wall Street ouvre en légère baisse, inquiète pour l’économie européenne

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à la Bourse de New York le 17 février 2012 (Photo : Spencer Platt)

[22/02/2012 15:18:08] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a ouvert en légère baisse mercredi, le marché s’inquiétant de la fragilité économique de la zone euro et de l’impact de la flambée des cours du pétrole sur la croissance économique mondiale: le Dow Jones perdait 0,08% et le Nasdaq lâchait 0,22%.

Vers 14H50 GMT, le Dow Jones Industrial Average perdait 10,79 points à 12.942,20 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, lâchait 6,37 points à 2.947,55 points.

L’indice élargi Standard & Poor’s 500 cédait 0,18% (-2,40 points) à 1359,81 points.

Wall Street avait fini sans direction mardi, le Dow Jones échouant à se maintenir au dessus du seuil des 13.000 points, franchi pour la première fois depuis mai 2008: le Dow Jones avait terminé en hausse de 0,12% à 12.965,69 points tandis que le Nasdaq avait lâché 0,11% à 2.948,57 points.

“Les craintes de défaut de paiement grec laissent place à des craintes de récession (en Europe) après la contraction surprise des chiffres de l’activité du secteur privé en zone euro”, ont estimé les analystes de Charles Schwab.

L’activité du secteur privé dans la zone euro s’est repliée en février après avoir renoué avec la croissance le mois précédent, mettant en évidence un risque de retour en récession.

L’indice composite PMI s’est établi à 49,7 points en février, selon une première estimation. Il était repassé en janvier pour la première fois en cinq mois au-dessus du seuil des 50 points (50,4 points), qui sépare les phases de croissance et de contraction de l’activité.

Après le franchissement du seuil psychologique des 13.000 points mardi, qui rappelle “que depuis le début de l’année, les performances du marché sont (…) impressionnantes”, le marché “a besoin de plus de substance pour continuer”, a noté Gregori Volokhine de Meeschaert New York.

Or, l’une “des grandes inquiétudes du marché est la situation entre Israël et l’Iran (…) qui se traduit par la hausse des cours du pétrole”, a expliqué l’investisseur.

Les cours du pétrole ont bondi à leur plus haut niveau en neuf mois mardi à New York, à 105,50 dollars, portés notamment par l’Iran qui a annoncé l’interruption de ses exportations de brut vers certains pays européens.

Les investisseurs s’inquiétaient également des rumeurs selon lesquelles Israël envisagerait de frapper prochainement les installations nucléaires iraniennes, ce qui fait craindre un nouvel embrasement au Moyen-Orient déjà troublé par la situation en Syrie.

“On commence à réaliser que c’est un vent contraire pour certains secteurs de l’économie (…) les transports, le tourisme, l’automobile… Donc on est dans une situation d’attente”, a-t-il précisé.

Le marché obligataire était en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 2,031% contre 2,045% mardi soir et celui à 30 ans à 3,169% contre 3,191%.

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