Tunisie : De la diplomatie du renseignement à celle de l’économie

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foire-energie-japon-1.jpgLes participants tunisiens à la 6ème Foire des énergies renouvelables, qui s’est déroulée dernièrement à Tokyo au Japon, ont été agréablement surpris par les attentions dont ils ont fait l’objet par la représentation diplomatique tunisienne dans la capitale du pays au Soleil Levant.

«M. Elyes Kasri n’a épargné aucun effort pour nous mettre en contact avec des partenaires japonais de qualité. Nous avons pu établir des contacts que nous espérons fructueux avec les représentants de la JICA et d’autres organismes japonais spécialisés dans les énergies renouvelables sur place. Ceci nous a permis de discuter de partenariats entre nos deux pays touchant aux énergies propres et renouvelables», a précisé Ali Kanzari, PDG de Solar Energy Systems, exposant à la foire des Energies renouvelables de Tokyo.

L’ambassadeur de Tunisie à Tokyo suit aujourd’hui une démarche, somme toute logique, qui consiste à appuyer toutes les initiatives de partenariats économiques, scientifiques ou culturels entre les deux pays, soigner l’image de marque de la Tunisie en mettant en valeur ses réalisations et ne pas limiter sa mission à surveiller ses compatriotes sur place.

Ainsi, en marge de la participation tunisienne, représentée par un stand, financé par l’ambassade elle-même, le chef de la mission diplomatique tunisienne a organisé un workshop sur site, auquel plus d’une centaine de professionnels japonais ont assisté. Ce workshop a permis la présentation du Plan Solaire Tunisien (PST), de la stratégie nationale de développement des énergies durables, du projet pour le soutien de la recherche scientifique du technopole Borj Cedria (financé par la JICA), et du projet de la centrale solaire utilisant la technologie des concentrateurs solaires «CSP» de puissance 5 MW à El Borma (financée par NEDO Japon).

Pour l’occasion, le professeur Kosuke KUROKAWA, président de la manifestation, a salué la participation de la Tunisie, en insistant sur l’excellence des rapports culturels et économiques entre la Tunisie et le Japon.

Le diplomate tunisien a également organisé un meeting, à la chancellerie, auquel ont été conviés plus d’une cinquantaine d’hommes d’affaires ainsi que des cadres d’organismes gouvernementaux (METI, JICA, MEDO, JETRO, JST), lesquels ont manifesté leur intérêt pour la stratégie tunisienne en matière d’énergie durables.

Le rôle des ambassades en tant qu’intermédiaires entre les gouvernements s’oriente aujourd’hui et de plus en plus vers celui d’agence de relations publiques en défendant l’économie, la culture et la science dans le pays de résidence. Et les diplomates tunisiens, dont le rôle était peu diplomatique, profitent désormais de la liberté nouvellement acquise pour défendre les couleurs de leur pays dans tous leurs aspects et dimensions.

A Tokyo, Elyes Kasri a mis en relation des hommes d’affaires tunisiens et des investisseurs japonais potentiels. Ceci leur a permis de défendre au mieux la cause et les opportunités des énergies renouvelables en Tunisie. Il faudrait espérer qu’il puisse organiser avec d’autres opérateurs et organismes publics des manifestations thématiques pour vendre le savoir-faire et le savoir-être des Tunisiens aux Japonais. On pourrait commencer par une exposition des produits d’artisanat de qualité en collaboration avec l’ONAT, allant des objets de décoration aux lignes vestimentaires, en passant par les bijoux traditionnels locaux.

Les Japonais, héritiers d’une grande civilisation, pourront et sauront reconnaître la qualité et l’enracinement d’autres dans l’histoire.

Rien de tel pour valoriser une image et vendre une destination.

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