Fermeture de paroles.net, le principal site de paroles de chansons

[09/11/2011 19:11:47] PARIS (AFP) Paroles.net, premier site de paroles de chansons qui fonctionnait en toute illégalité depuis des années sur internet, a été interdit par la justice après une longue procédure des éditeurs au nom du droit d’auteur, a indiqué mercredi la chambre syndicale de l’édition musicale (CSDEM).

Cette décision est intervenue “dans le courant de l’été” et la procédure aura duré près de huit ans, a précisé à l’AFP Caroline Faget, directrice juridique des éditions EMI et membre de la CSDEM chargée du dossier.

“Des dizaines d’autres sites” qui, comme paroles.net, ont publié des textes d’auteurs sans autorisation de leurs ayants droit (auteurs, producteurs, éditeurs), pourraient à leur tour être concernés par une fermeture, selon François Millet, éditeur indépendant qui anime la commission base de données au sein de la CSDEM.

Les sites internet en question fonctionnent grâce aux contributions des internautes les alimentant par passion. Ils proposent de la publicité pour laquelle ils sont rétribués sans reverser le moindre centime à quiconque, un “business très lucratif qui génère probablement plusieurs centaines de milliers d’euros chaque année et derrière lequel se trouve souvent une seule personne”, selon M. Millet.

Outre la fermeture du site internet, une mesure qu’ils espèrent dissuasive, les majors françaises et des éditeurs indépendants se sont aussi entendus pour proposer une “nouvelle offre légale et compétitive”.

Il aura toutefois beaucoup de temps pour mettre au point un “guichet unique, une base de données avec un grand nombre de titres exploitables chargé aussi de répartir les recettes afin de rétribuer les auteurs” et “simplifier les démarches rendues complexes par le nombre d’interlocuteurs”, selon M. Millet.

Ce modèle, “qui fait des émules” selon ce professionnel, pourrait servir de modèle à l’échelle européenne mais sans doute pas internationale en raison de différences complexes qui existent avec le droit anglosaxon.

La CSDEM a par ailleurs entamé des démarches pour demander à Google de “déréférencer” les sites illégaux qui arrivent en tête de ses pages lorsque les internautes cherchent des sites de paroles sur internet.