Tunisie : The red line…

Il y a quelques mois, une ministre des Affaires étrangères française proposait
d’envoyer des bombes lacrymogènes pour protéger son régime préféré qui lui
assurait des vacances de luxe; elle a été dégagée en même temps que son
protecteur. Mais depuis, on a constaté que rien n’a changé dans le comportement
de notre ancienne mère patrie: alors que le Congrès américain a fait une
standing ovation, le palais Bourbon rien; Obama était fier du taux de
participation aux élections, Sarko peut être excusé, il était embourbé dans
l’euro et demandait le secours de la mère Merkel, et heureusement que l’Empire
du milieu a réagi. Et voilà donc ce qui se passe, aussi bien que le 14 janvier
que personne n’a prévu ni ses conséquences mondiales puisqu’on fait du sitting
devant Wall Street après La Kasbah, que le 25 octobre où le tsunami d’Ennahdha a
emporté tout ou presque sur son passage.

Même si on n’aime pas ce parti et ses idées, le fait est là: il a été choisi par
une majorité des électeurs tunisiens pour refaire la Constitution! Alors, il ne
reste à ceux qui croient avoir raison que de se battre pour infléchir les
décisions de ce parti.

Et du coup, voilà que le successeur de MAM, que je croyais plus à même
d’analyser la situation avec plus de hauteur, nous dit: «il y a une ligne rouge
à ne pas dépasser». Oh monsieur, réveillez-vous, il y a longtemps que la Tunisie
est indépendante et fait ce qu’elle a envie de faire, et choisit les couleurs de
ses lignes! C’est quoi ce comportement d’un responsable d’un empire en pleine
déchéance, où le nombre de gens qui ont atteint et dépassé le seuil de pauvreté
augmente, où des valises se baladent, où on attend que l’Allemagne bouge pour
respirer un peu?

Cela est décevant et lamentable. Je me demande pourquoi je continue à faire des
papiers dans cette langue de Voltaire alors qu’elle sert à faire débiter des
insanités à ses responsables dont le premier prévoit de rester vigilant! Merci
monsieur de votre vigilance, vous qui avez transformé votre pays en “sarkocratie”
et n’avez pas vu venir la “sinocratie”! Et pour être à la mode chinoise, je vais
rectifier le tir et dire «il y a une ligne jaune à ne pas dépasser», car s’ils
continuent, je vais traverser la ligne verte …