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| ère ministre Iveta Radicova le 11 octobre 2011 à Bratislava (Photo : Samuel Kubani) |
[11/10/2011 08:52:17] BRATISLAVA (AFP) Le Premier ministre slovaque, Mme Iveta Radicova, a annoncé mardi qu’elle liait l’avenir de son gouvernement au résultat du vote au Parlement sur le renforcement du Fonds de sauvetage de la zone euro (FESF).
“J’ai annoncé à mes partenaires de coalition que je faisais du vote ce jour sur notre avenir en Europe une question de confiance pour notre gouvernement”, a-t-elle déclaré devant la presse.
“La Premier ministre ne peut pas accepter un isolement de la Slovaquie”, a-t-elle indiqué après qu’un des partis de la coalition, SaS, eut confirmé son intention de torpiller le FESF mardi lors du vote au Parlement.
“Je regrette que notre partenaire de coalition n’ait pas accepté l’offre d’un compromis possible”, a-t-elle ajouté en espérant que le FESF pourra être sauvé avec le soutien de l’opposition dans un deuxième vote.
“J’espère vivement que le vote sera positif aujourd’hui mais s’il ne l’est pas, il faudra organiser un deuxième vote”, a dit Mme Radicova.
Le Parlement slovaque se réunit à 13h00 (11h00 GMT).
Pour entrer en vigueur, l’élargissement du FESF doit être ratifié par les 17 pays de la zone euro.
Entrée dans la zone euro en 2009, la Slovaquie est le dernier des 17 pays membres à ne pas s’être encore prononcé sur cette question.
Malte a approuvé lundi soir le renforcement des pouvoirs du FESF.
Un vote négatif de la Slovaquie paralyserait les mécanismes de sauvetage financiers décidés le 21 juillet lors d’un sommet des dirigeants de la zone euro pour venir en aide aux pays en difficulté financière, dont la Grèce lourdement endettée.
La coalition au pouvoir à Bratislava détient 79 des 150 sièges parlementaires et ne dispose donc pas de majorité suffisante sans les 22 députés du SaS.
Estimant que les Slovaques sont trop pauvres pour payer les erreurs des autres, le chef du SaS, Richard Sulik, refuse de voter pour le renforcement du FESF, à moins que la Slovaquie ne soit dispensée de payer sa contribution de 7,7 milliards d’euros au fonds renforcé à 440 milliards, une éventualité déjà exclue par Bruxelles.
Ce mouvement libéral et eurosceptique exige également que Bratislava obtienne un droit de veto sur les futurs décaissements du FESF et puisse se désengager du Mécanisme européen de stabilité permanente (ESM) censé remplacer le FESF en 2013.
Si le SaS persiste à bloquer le vote au Parlement, la coalition pourrait solliciter l’appui de l’opposition social-démocrate (Smer-SD) de l’ex-Premier ministre Robert Fico (62 députés).
Mais ce dernier a affirmé qu’il ne soutiendrait pas le FESF, sauf s’il obtenait d’importantes concessions: un remaniement gouvernemental, voire des élections anticipées.
Le vote du Parlement slovaquie intervient avant un sommet décisif de l’Union européenne et de la zone euro, prévu le 23 octobre.
La Slovaquie figure parmi les pays les plus pauvres de l’UE, dont elle est membre depuis 2004. Elle a intégré la zone euro en 2009.



