Tunisie : La ruée vers la sécurisation des systèmes d’information

Par : Tallel

Après la Banque nationale agricole (BNA), la Bourse des Valeurs mobilières de Tunisie (BVMT), la BIAT, GAT Assurances, Tunisie Télécom, le ministère des Transports vient de lancer un appel d’offres national N°05/2011 pour l’élaboration et la mise en place d’un plan de continuité d’activité (PCA) de son propre système d’information. 

Ces derniers temps, organismes publics, assurances, banques et opérateurs télécoms ont accéléré les études et la mise en place de solutions de PCA et de sécurisation de leurs systèmes d’information, surtout après la révolution du 14 janvier et les destructions et incendies de certaines entreprises et leur Data Center. 

En effet, bien que les entreprises et les administrations ne communiquent pas assez sur ce type d’accidents, il est clair que la révolution a engendré 3 types de sinistres pour les systèmes d’information.  

Concernant les Data Center, ce type de sinistre aurait, selon nos informations, touché une vingtaine d’entreprises industrielles, usines, grandes surfaces, PME et PMI, causant la destruction totale ou partielle des plateformes matérielles et logicielles et la perte totale ou partielle des données, avec des délais de remise en état oscillant entre 3 à 6 mois. 

Le deuxième type de sinistre informatique que la Tunisie a connu, c’est la destruction totale, ou les incendie, ou les vol de matériel informatique dans certaineses grandes entreprises disposant d’agences, comme la Poste tunisienne, les banques, les operateurs télécoms ou des administrations (CNSS, CNRPS ou CANM, entre autres), sans toucher leur Data Center. Heureusement que dans ce type d’entreprises, les données sont centralisées au niveau du Data Center, ce qui aurait permis de limiter les dégâts au niveau des plateformes décentralisées et surtout la disparition provisoire du poste de travail pendant une période allant de 1 à 5 mois…  

Le vol de données et le sabotage constituent le troisième type de sinistre. A ce niveau, des médias ont rapporté que des lycées et collèges auraient été victimes de vols et de destruction de données il y a quelques semaines; certaines données seraient définitivement perdues, tandis que d’autres ont été récupérées à partir des archives papiers, d’où des retards dans l’élaboration des emplois du temps scolaires, à titre indicatif. 

Maintenant, il est à craindre que ce genre de risques se reproduise après les élections du 23 octobre prochain, en cas de contestation des résultats… La multiplication des actes de sabotage, vols, destruction et autres incendies de locaux ces dernières semaines n’est malheureusement pour rassurer. D’où la nécessité de savoir comment sécuriser, quelle solution et stratégie adopter…