Tunisie : Bilan du Salon de l’immobilier tunisien à Paris, dans sa 11è édition

kamel-landoulsi-sitap.jpgWMC: Comment se présente le bilan de la quatrième édition du Salon de l’Immobilier Tunisien à Paris (SITAP), 10-13 juin 2011)?

Najoua Baccouche Ardin: Nous avons eu nos quarante mille visiteurs, et notamment en France, qui ont été au rendez-vous et cela ne nous a pas surpris, car nous prévoyions l’engouement des Tunisiens pour la Tunisie, surtout en cette période de changement. Et si le salon a paru un peu plus fluide que d’habitude, c’est parce qu’il a été étalé sur quatre jours. Avant, on atteignait ce chiffre en trois jours et c’était un peu encombré. Les gens n’avaient pas la possibilité de bien se renseigner auprès des promoteurs. Le quatrième jour qu’on a ajouté a porté ses fruits, pas par rapport à nous mais par rapport à l’exposant. Et le sondage auquel j’ai procédé indique que les exposants ont vendu plus que lors des précédentes années.

Kamel Landoulsi: Moi je dis bravo aux promoteurs, qui sont venus et ont bien animé leurs stands, et également aux TRE (Tunisiens résidents à l’étranger) qui croient encore en l’investissement en Tunisie, et n’ont pas eu peur et ont investi dans l’achat de biens immobiliers.

NBA: Et cela tend à devenir un acte familial: le frère achète, la sœur en fait de même, ainsi que le cousin. D’ailleurs, j’ai vu des promoteurs et des clients heureux de se retrouver, car certains ont acheté l’année dernière et sont revenus pour acquérir un autre bien.

Le quatrième jour va-t-il être maintenu l’année prochaine?

NBA: Oui, parce que cela a été bénéfique, mais cela a fatigué tout le monde.

KL: Et cela a coûté plus cher, car un jour de plus augmente les frais de 33%. D’autant qu’il s’agit d’un jour férié, donc payé double pour les agents d’accueil, de la sécurité, etc. Mais le plus important c’est l’impact, et la satisfaction tant de l’exposant que de l’acheteur; or ce quatrième jour a souvent été le jour de la concrétisation des transactions.

Donc, selon vous les exposants sont satisfaits?

NBA: La preuve en est que l’écrasante majorité des exposants va revenir l’année prochaine. Y compris l’Agence Foncière Industrielle (AFI) dont la présence a été très utile à des TRE qui veulent monter des projets dans l’industrie en Tunisie mais ne savaient pas comment aborder les démarches. Le PDG de l’AFI –à qui nous avons offert le stand gratuitement- a promis de participer l’année prochaine.

L’un des exposants a proposé d’organiser dorénavant les exposants par zone géographique. Qu’en pensez-vous?

NBA: Certains exposants ont trois projets, respectivement à Tunis, Hammamet et Djerba. Que vont-ils faire? Prendre trois stands? Et il y a une autre difficulté. Quand on fait des pavillons par région, les promoteurs vont se battre pour s’arracher les clients qui se présentent.

Avant de lancer le SITAP en 2008, nous avions mis une année à réfléchir à toutes les propositions, à tous les détails, de la couleur à la logistique, etc. Aujourd’hui, par exemple nous sommes en train de réfléchir à un éventuel déplacement –proposé par certains- du salon à Versailles pour le développer davantage.

Et êtes-vous tentés de donner suite à cette demande?

NBA: Selon un sondage auquel j’ai procédé, les avis des exposants sont partagés. Certains exposants ont peur d’aller vers l’inconnu. Et pour les visiteurs, Champerret offre plus de facilité de transport. Ce quartier est desservi par les bus, le RER et le métro. A Versailles, on n’a que le T2 et durant le week-end, le stationnement des voitures est payant. A Champerret il est gratuit. Enfin, beaucoup de Tunisiens habitent dans le 92 et le 93 qui sont tout près. Bref, il y a une étude bien compliquée à mener.

KL: Ce qui dérange également à Versailles c’est que l’espace d’exposition est très vaste: on y sera petit. A Champerret on est les rois. Tout l’espace est à nous. Je préfère ce deuxième cas de figure. Pour 2012, nous serons encore à Champerret.

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