Tunisie : La libéralisation d’importation de voitures en discussion

L’importation de voitures a toujours été une prérogatives du ministère du
Commerce, malgré l’instauration de la libéralisation des échanges commerciaux en
2001 avec l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échanger avec l’Union
européenne. Quatre critères conditionnaient le contrôle de l’Etat sur le
secteur, à savoir: une autorisation du ministère de tutelle, la distribution des
parts de l’importation entre les concessionnaires de voitures sur la base de
leurs achats ou leurs exportations de produits industriels tunisiens. Le
troisième critère concerne la balance commerciale. Mais l’augmentation du
déficit commercial a engendré celle des dépenses en devises, ce qui permet le
maintien de la mainmise de l’Etat sur l’importation des voitures. Quant aux 4ème
critère, il a trait à la protection de la production nationale pour un type de
voitures fabriquées en Tunisie, et qui a été suspendue depuis 1988.

Selon les dires de Nasser Oueslati, directeur général du commerce extérieur
auprès du ministère du Commerce et du Tourisme, rapportés par notre confrère
Al Masdar, la libéralisation de l’importation des voitures est un sujet de
discussion en ce moment, au sein du ministère. M. Oueslati indique que
l’actuelle démarche du ministère va dans le sens de la suppression progressive
de tous les critères cités ci-dessus, à l’exception de l’autorisation
d’exercice, selon un cahier des charges qui protège les droits des acheteurs.

En attendant, et compte tenu du contexte actuel, le ministère va entamer une
procédure de distribution des parts d’importation.

On affirme que le nombre de voitures importés en 2011 sera de 45 mille, le même
qu’en 2010, contre 40 mille en 2009 et 83 mille en 2008.