Tunisie : Les migrants de Lampedusa craignent d’être expulsés

Des migrants tunisiens de Lampedusa ont occupé un immeuble parisien pour faire entendre leur voix. Et craignent les «promesses» du ministre français de l’Intérieur.

Ils se sont nommés «Le collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris». Ils sont Tunisiens et ne cessent de défrayer la chronique. Nombre de journaux n’ont cessé de parler d’eux. Depuis qu’ils ont occupé, le lundi 2 mai 2011, un immeuble cossu de l’Avenue Simon-Bolivar, dans le 19ème Arrondissement de la capitale française.

Venus de l’île italienne de Lampedusa, ils ont atterri à Paris où ils ont dormi à la belle étoile souffrant le martyr et ne bénéficiant pour l’essentiel que d’une aide d’associations de Tunisiens en France, notamment de l’association Chorba qui, comme son l’indique, apporte une aide alimentaire aux migrants tunisiens.

L’association Chorba à la rescousse

Revenons à l’occupation de l’immeuble de l’Avenue Simon-Bolivar pour indiquer que ce bâtiment, qui est la possession de la Mairie de Paris, serait «dangereux et ne pourra pas, à ce titre, servir à l’hébergement».

La mairie de la ville a du reste bougé pour assurer un gîte aux quelque 130 migrants du «Le collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris». Des associations françaises, telles que Terre d’Asile, Emmaüs et Aurore, ont prévu de les reloger dans des hôtels parisiens.

Les membres du Collectif ne craignent pas moins de se faire expulser. Le climat anti-immigré, qui s’est installé en France en prévision de la présidentielle de 2012, est une épée de Damoclès qui peut s’abattre à tout moment sur leur tête quoi qu’en disent certains militants associatifs et militants politiques de gauche.

Pour le ministre de l’Intérieur français, Claude Guéant, en effet, et si l’on croit la presse française, l’affaire est claire: «Ces ressortissants en situation irrégulière ont vocation à être placés en rétention administrative en vue d’être reconduits à la frontière». Sans doute les protestations de façade de la gauche et de certains “humanistes“ n’y changeront rien.

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