Tunisie – FDLT : “Il faudra s’unir pour réussir la transition démocratique”, estime le président du Parti Socialiste Européen

fdlt-gammarth.jpg«Il n’y aura pas de démocratie dans le monde arabe sans des partis politiques forts et indépendants. C’est pour cette raison qu’il est nécessaire que les partis s’unissent pour pouvoir mener à bien la transition démocratique. En Tunisie, il existe actuellement une soixantaine de partis. Il faut s’unir pour former des partis forts et capables d’aller vers le progrès social et économique», insiste Poul Nyrup Rasmussen, président du Parti Socialiste Européen (PSE), lors de la rencontre organisée par le Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDLT), en collaboration avec le PSE, les 28 et 29 avril 2011 à Tunis, sur le thème «Révolutions arabes: l’heure de la démocratie et du progrès».

Cette rencontre a rassemblé près de 70 personnalités européennes et méditerranéennes, dont des représentants de partis des pays arabes, à l’instar du Maroc, la Palestine et la Syrie. Une trentaine de personnalités tunisiennes ont été également conviées, dont des représentants de partis, de la société civile, des régions et des jeunes de la révolution tunisienne. La manifestation vise à instaurer un nouveau partenariat entre la Tunisie et l’Europe basé sur le rapport gagnant-gagnant, selon les organisateurs.

Pour Mustapha Ben Jaâfar, président du FDLT, l’heure est à l’urgence. «On attend des mesure urgentes pour sauvegarder les droits du peuple tunisien. Il est impératif de renforcer l’investissement dans les zones défavorisées à fort taux de chômage. La révolution ne demande pas de la charité mais de construire de nouveaux partenariats basés sur de nouvelles bases. Nous visons la stabilité dans la démocratie, qui se fait sans recours à la violence. Certains parlent d’un Plan Marshall pour la Tunisie. Je parlerais plutôt d’un plan de la dignité», signale-t-il en ajoutant que des menaces existent encore sur la révolution tunisienne auxquelles il faudrait faire face.

Pour le président du PSE, il est primordial de maintenir l’esprit de la révolution pour pouvoir mener à bien la transition démocratique. «A un moment donné, dans une révolution, il est facile de se sentir fatigué. Mais il ne faut jamais oublier ceux qui l’ont fait», lance-t-il. Selon lui, il ne s’agit pas seulement d’instaurer la démocratie mais aussi de construire une société progressiste qui se distingue d’une société libérale ou conservatrice. Un objectif qui ne pourra se réaliser sans recourir à des unions qui délibéreront de partis forts et indépendants. «Si non d’autres forces gagneront »,  craint-il.

Cette rencontre ne sera pas la dernière. Les deux partis se donnent déjà rendez-vous au printemps prochain pour donner un cadre précis au partenariat entre l’Europe et le monde arabe. Un new deal, selon M. Rasmussen. «Nous avons déjà commencé à mobiliser nos cellules en Europe et nous nous préparons à démarrer le processus», ajoute-t-il.

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