Séisme au Japon : Toyota réduit de 50 à 70% sa production en Chine

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à Pékin, le 25 avril 2010 (Photo : Liu Jin)

[20/04/2011 06:02:53] TOKYO (AFP) Le premier constructeur d’automobiles mondial, le japonais Toyota, a annoncé mercredi qu’il allait réduire de 50 à 70% sa production en Chine jusqu’au 3 juin, à cause d’un manque de pièces détachées suite au séisme qui a dévasté le nord-est du Japon.

“Afin de gérer la situation consécutive au tremblement de terre du 11 mars dans le nord-est du Japon, la production des véhicules en Chine ne représentera que 30 à 50% de la normale du 21 avril au 3 juin à cause de difficultés d’approvisionnement”, a expliqué le groupe dans un communiqué.

Un porte-parole du groupe a précisé que la production chinoise de Toyota serait réduite de 80.000 unités par rapport aux plans initiaux.

Les usines de fabrication de pièces détachées du groupe en Chine tourneront au même rythme, a-t-il précisé.

Toyota a expliqué que les ouvriers de ses usines de l’Empire du milieu devraient prendre dès la fin avril et le début mai leurs traditionnelles vacances de juillet.

“La décision sur la production de l’après 3 juin dépendra de la situation des pièces détachées”, a-t-il ajouté.

La Chine représente la troisième base de production du groupe, derrière le Japon et les Etats-Unis.

La production de Toyota au Japon et dans le monde est bouleversée, comme celles de ses concurrents japonais et étrangers, à cause des dégâts subis par des fournisseurs de l’industrie automobile installés dans le nord-est du Japon dévasté par la catastrophe.

Toyota n’a repris qu’à 50% sa production dans ses usines d’assemblage de l’archipel qui ne tourneront, au mieux, qu’à ce rythme jusqu’au 3 juin également.

Le groupe a aussi réduit les cadences de ses chaînes aux Etats-Unis, en Europe et en Australie, fermant des sites pour plusieurs journées faute d’approvisionnement depuis le Japon.

Les effets sont d’autant plus ravageurs pour Toyota qu’il est le spécialiste du système du “juste à temps”, une technique consistant à limiter au minimum les stocks qui ne dépassent d’habitude pas un mois de production.