Portugal : le Parlement ouvre un débat décisif pour la survie du gouvernement

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é Socrates, le 14 mars 2011 en conférence de presse à Lisbonne (Photo : Patricia de Melo Moreira)

[23/03/2011 15:36:56] LISBONNE (AFP) Le Parlement portugais a entamé mercredi un débat décisif pour la survie du gouvernement du Premier ministre socialiste José Socrates, qui a annoncé qu’il démissionnerait si l’opposition majoritaire confirme le rejet de son nouveau programme d’austérité.

Le débat sur le nouveau “programme de stabilité et croissance” (PEC) qui vise à “garantir” la réduction des déficits publics et à éviter un recours à l’aide extérieure, s’est ouvert peu après 15H00 (locales et GMT), un vote étant prévu à partir de 18H00.

Le texte en lui-même, dont la version finale doit être remise fin avril à Bruxelles, n’a pas à être approuvé par le Parlement. Il fera toutefois l’objet de cinq “résolutions” présentées par tous les partis d’opposition, de gauche comme de droite, unanimes pour dénoncer ce quatrième plan d’austérité en moins d’un an, déjà présenté et salué à Bruxelles.

Mardi soir, le Parti social-démocrate (PSD, centre droit), principale force d’opposition, a appelé à voter contre le PEC “au nom de l’intérêt national” jugeant que seul un départ du Premier ministre et l’élection d’un nouveau gouvernement permettrait au Portugal de récupérer sa “crédibilité” et la “confiance” de ses partenaires européens comme des marchés financiers.

En cas de rejet, M. Socrates, qui ne peut compter que sur l’appui de 97 députés socialistes sur 230, a annoncé qu’il démissionnerait, mettant en garde contre une crise politique qui, selon lui, risque d’aggraver la situation financière du pays, imposant un recours à un plan de sauvetage international.

Le chef du gouvernement pourrait remettre sa démission dès mercredi au président de centre-droit Anibal Cavaco Silva qu’il doit rencontrer à 19H00, ou préférer attendre la fin vendredi du sommet européen qui doit parachever la réponse de l’UE à la crise de la dette dont le Portugal pourrait être, après la Grèce et l’Irlande, la prochaine victime.