Renault prévoit d’investir 5,7 milliards d’euros sur ses sites industriels

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ège du constructeur Renault, à Boulogne-Billancourt en région parisienne (Photo : Bertrand Guay)

[02/02/2011 14:50:30] PARIS (AFP) Le constructeur automobile français Renault prévoit d’investir 5,7 milliards d’euros entre 2010 et 2013 sur ses sites industriels, dont 40% en France, a-t-il indiqué mercredi en dévoilant son plan industriel.

Sa stratégie industrielle pour les années à venir prévoit un recentrage de ses usines d’Europe occidentale sur le moyen et haut de gamme, les véhicules utilitaires et l’électrique –c’est-à-dire les modèles les plus rentables—, mais aussi un accroissement des capacités à l’international.

Renault estime que le marché automobile européen n’aura pas retrouvé “son niveau de 2007” avant au moins cinq ou six ans. A l’inverse, le marché hors d’Europe tire la croissance, fait-il valoir.

La France, où le constructeur automobile compte sept sites de production, sera au coeur du développement de véhicules électriques, son programme phare. “80% des véhicules électriques vendus dans le monde par Renault seront produits en France en 2015”, assure le groupe.

A cette production de véhicules électriques s’ajoutera celle de batteries à l’usine de Flins et de moteurs électriques à Cléon à partir de 2013.

Concernant les autres sites de production français, Sandouville va accueillir comme prévu la production d’un fourgon à partir de 2013. Une centaine de milliers de ces véhicules devrait en sortir annuellement, selon Renault.

Les voitures de milieu et haut de gamme appelées à remplacer l’Espace et la Laguna seront produites à Douai à partir de 2014. L’Espace et la Laguna sont actuellement produits à Sandouville.

Hors de France, l’avenir des quatre usines espagnoles (Valladolid, Valladolid Motores, Séville, Palencia) du constructeur “est assuré”.

L’usine de Novo Mesto en Slovénie sera chargée de la production des “petits véhicules de la marque, à destination de l’Europe: Twingo, Wind et Clio Campus”. A partir de 2013, elle produira également la version 4 places Smart de son partenaire Daimler.

Renault compte également renforcer ses capacités hors d’Europe pour répondre à une demande croissante, ses ventes hors d’Europe devant atteindre 43% du total cette année. Le groupe va notamment investir “au Brésil, en Inde et en Russie”, indique-t-il.

Au Maroc, son usine de Tanger entrera en activité comme prévu en 2012, avec une montée en puissance de la production dès 2013. Elle prendra en charge les modèles de la gamme Entry (commercialisés sous la marque Dacia en Europe).

Tous ces ajustements de production se feront “sans fermeture de site, sans plan social ni plan de départs stratégiques”, promet le PDG de Renault Carlos Ghosn, cité dans le communiqué.