Dexia et KPMG acquittés dans le méga-procès Lernout & Hauspie

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Hauspie, Pol Hauspie (g) et Jo Lernout, dans le tribunal de Gand le 20 sepetmbre 2010 (Photo : Dirk Waem)

[20/09/2010 16:09:08] BRUXELLES (AFP) La banque franco-belge Dexia et le cabinet d’audit KPMG ont été acquittés lundi par la justice belge dans l’affaire Lernout & Hauspie, un scandale financier qui avait été un symbole des dérives de la bulle des nouvelles technologies de la fin des années 1990.

KPMG était poursuivi car c’est lui qui était chargé de valider les comptes de Lernout & Hauspie (LHSP), une société de reconnaissance vocale qui avait fait faillite au moment de l’éclatement de la bulle.

Dexia quant à elle avait racheté en 2001 la banque Artesia, accusée d’avoir accordé à la société des crédits sans tenir compte de sa situation financière.

Le ministère public avait requis contre eux de “sérieuses amendes”.

Un peu plus tôt, les deux cofondateurs de LHSP, Jo Lernout et Pol Hauspie, avaient pour leur part été jugés coupables, entre autres de faux en écriture et d’usage de faux.

Les deux hommes avaient fondé en 1987 une PME spécialisée dans la reconnaissance vocale devenue en quelques années une multinationale présente sur trois continents.

Surfant sur l’engouement pour les nouvelles technologies, elle avait été introduite en 1995 sur le marché américain des valeurs technologiques Nasdaq et avait racheté des sociétés américaines, dont Dictaphone.

Mais la révélation dans la presse de fraudes comptables et de revenus fictifs dans des filiales en Asie avait obligé la société à se déclarer en faillite, en novembre 2000 aux Etats-Unis puis en octobre 2001 en Belgique.

Des milliers d’investisseurs, notamment flamands, avaient été ruinés dans l’affaire, souvent comparée à un autre scandale retentissant du début des années 2000, celui de la faillite fin 2001 de la société américaine de courtage en électricité Enron.

Au total 21 personnes morales et physiques répondaient de diverses charges dans le méga-procès Lernout & Hauspie, ouvert depuis déjà trois ans.

La lecture de l’arrêt se poursuivait lundi après-midi à Gand.