Pierre Ménat, ambassadeur de France : Le français reste la langue des affaires en Tunisie

 pierre-menat-18092010-art.jpg«Il est important de savoir que la France sera la présidente du G8 à
partir du 1er janvier 2011, et prendra les commandes du G20 après son sommet de
Séoul prévu les 12 et 13 novembre prochain», a déclaré Pierre Ménat, ambassadeur
de France à l’occasion d’une conférence de presse organisée à sa résidence jeudi
16 septembre.

M. Ménat faisait allusion au rôle clé qu’a joué la France pour la réforme de la
finance à l’international et celui qu’elle continuera à jouer aussi bien pour
défendre ses intérêts que ceux de ses partenaires commerciaux parmi lesquels la
Tunisie qui est placée en bonne place.

Le diplomate français a également déclaré vouloir mettre en place une stratégie
pour faire participer les entreprises françaises et franco-tunisiennes un peu
plus à la croissance du pays.

Le Forum pour l’emploi
organisé l’année dernière ayant donné de bons résultats,
il serait organisé de nouveau cette année en Tunisie et «pourquoi pas en
France». En attendant, c’est sur le Net que le forum sera bientôt lancé pour
être continuellement à l’écoute des demandeurs d’emploi et répondre aux besoins
et exigences des décideurs et des entrepreneurs.

Concernant la question (incontournable) de l’accord des visas de manière
générale ou à l’adresse des étudiants, Pierre Ménat a rappelé que la durée de
délai pour avoir un visa ne dépasse pas les 24 heures, ce qui est très
avantageux. Parmi les 100.000 demandes de visas, 10.000 seulement peuvent être
refusées et on peut solliciter l’ambassadeur par ce qu’on appelle le «recours
gracieux» ou au pire procéder à un recours contentieux. Tout en précisant que la
Tunisie figure parmi les pays où l’on délivre le plus de visas.

Pour ce qui est des visas à accorder aux étudiants inscrits au sein des
universités françaises, M. Ménat a promis que des efforts supplémentaires seront
fournis pour leur permettre de «décrocher» leur visa dans des conditions plus
faciles.

La question de la perte de vitesse de la francophonie a été également soulevée
par les journalistes. «Je pense que la situation n’est pas critique, la
francophonie reste malgré tout la langue des affaires en Tunisie, les élèves des
écoles primaires commencent maintenant plutôt à se familiariser avec la langue
française», a déclaré l’ambassadeur de France approuvé par Valery Freland,
nouveau directeur de l’IFC (Institut français de coopération). «Nous avons
accueilli l’année dernière 13.000 inscrits tous âges confondus pour apprendre la
langue française à l’Institut, ce qui n’est pas peu».

Les manifestations culturelles, pour leur part, seront plus denses et ne se
limiteront pas aux grandes villes. Les premières journées audiovisuelles de
Tunis se tiendront du 25 au 27 octobre parallèlement à la tenue des Journées
cinématographiques de Carthage. Elles porteront sur l’«Amélioration des échanges
audiovisuels entre la France et la Tunisie», «La production et la formation:
comment mieux travailler ensemble», «Le développement d’un paysage audiovisuel
euro-méditerranéen» et «Audiovisuel et jeune public: nouveaux supports, nouveaux
enjeux».

Les journées audiovisuelles, qui verront la présence de grandes figures du
paysage médiatique français, devront servir à rapprocher les professionnels
français et tunisiens et donner une véritable ou la véritable image de la
Tunisie en France. La méconnaissance peut être parfois à l’origine de nombre de
malentendus…