Selon un récent rapport du cabinet international de conseil en management the
«Boston Consulting Group» (BCG), 40 entreprises africaines soulignent l’éveil
économique de l’Afrique. «Ces 40 challengers africains aspirent à renforcer leur
leadership régional, mais surtout à imiter les “New Global Challengers” -ces
entreprises chinoises, indiennes, brésiliennes ou russes- qui ont récemment
profité de la globalisation pour s’imposer comme des leaders mondiaux dans leur
secteur».
Ces entreprises sont originaires de huit pays que le cabinet a surnommé “Lions
d’Afrique”, soit la Tunisie, le Maroc, l’Algérie, l’Egypte, l’Afrique du Sud,
l’Angola, le Nigeria et le Togo. Le rapport indique qu’en moyenne, ces pays
croissent aussi vite que le BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine et Corée du sud),
avec un PIB par habitant comparable (10.000 dollars en parité de pouvoir
d’achat). A eux seuls, ils représentent 70% du PIB du continent africain.
Selon Patrick Dupoux, directeur associé au BCG à Casablanca et co-auteur du
rapport, les challengers africains ne tarderont pas à devenir des challengers
mondiaux. «Nous sommes convaincus qu’ils seront nombreux à atteindre ce rang ces
prochaines années, s’ils poursuivent leur ambition internationale. C’est-à-dire
notamment par l’amélioration continue de leur productivité, la poursuite des
acquisitions, la capacité à attirer les meilleurs talents et à internationaliser
les équipes, mais aussi par la création de marques mondialement reconnues»,
ajoute-t-il.
Mais BCG avertit que le marché africain reste encore morcelé et constitue un
frein au développement des grandes entreprises africaines. Ce qui requiert une
meilleure intégration dans l’économie mondiale.
