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| Le logo d’EDF (Photo : Bertrand Guay) |
[11/05/2010 08:01:03] PARIS (AFP) Electricité de France (EDF) a confirmé mardi ses objectifs financiers pour l’ensemble de l’année 2010 en misant sur un rebond de sa production nucléaire, qui a encore reculé au 1er trimestre, selon un communiqué.
Le groupe a publié un chiffre d’affaires en progression de 4,3% à 21,9 milliards d’euros sur les trois premiers mois de l’année. C’est mieux que les 21,8 milliards d’euros prévus par les analystes financiers interrogés par l’agence Dow Jones Newswires.
Cette croissance du chiffre d’affaires est essentiellement due aux acquisitions de l’électricien belge SPE et de la moitié des activités nucléaires de l’américain Constellation Energy Group (CEG).
A périmètre et change constants, l’activité recule de 1,6%, en raison d’une baisse des prix de l’électricité et du gaz à l?étranger.
Le chiffre d’affaires a au contraire progressé en France (+1,4%), où la demande a été dopée par un hiver rigoureux.
“Compte tenu des évolutions constatées au premier trimestre, EDF confirme ses objectifs financiers pour 2010”, indique le groupe, à savoir une croissance organique du résultat brut d’exploitation (Ebitda) comprise entre 3% et 5% en 2010.
Il mise, pour atteindre ces objectifs, sur une amélioration de sa production nucléaire cette année.
Après une année 2009 difficile, le parc nucléaire français a en effet connu de nouvelles avaries au premier trimestre.
La production nucléaire a diminué de 3,3 térawattheures (TWh) à 112,6 TWh (-2,8%) sur un an, en raison notamment des arrêts des réacteurs de Bugey 3 (Ain) et de Paluel 3 (Seine-Maritime).
Elle est toutefois en hausse de 12% par rapport au quatrième trimestre 2009. EDF “a engagé des plans d?actions vigoureux visant à améliorer durablement la performance de son parc nucléaire, dont les premiers effets se feront sentir dès 2010”, assure le groupe.
La production du parc nucléaire français, le 2e plus grand au monde, était tombé en 2009 à son plus bas niveau depuis 10 ans, en raison de nombreuses pannes de réacteurs.
EDF compte améliorer d'”au moins” 1,5 point dès 2010 le taux de disponibilité de ses réacteurs nucléaires, tombé à 78% en 2009, son plus bas niveau depuis 1992, a indiqué le directeur exécutif en charge des Finances, Thomas Piquemal, au cours d’une conférence téléphonique.
EDF vise un taux de 85% “dans les 5 ans”, a-t-il ajouté.
Le groupe d’électricité, qui n’a jamais connu un tel taux de disponibilité de toute son histoire, espérait auparavant atteindre cet objectif dès 2011.
Par ailleurs, EDF décidera en juin s’il vend ou non son réseau de distribution d’électricité au Royaume-Uni.
“Pour décider, le conseil d’administration a besoin d’avoir des offres fermes, financées et de qualité”, a indiqué M. Piquemal.
“Si je considère que les offres ne sont pas de qualité, je ne proposerai même pas que le conseil se prononce”, a-t-il ajouté.
Ce réseau est évalué à plus de 4 milliard d’euros.
