Tunisie Ecomed 2010 : Le Plan solaire tunisien, limiter l’aliénation du pays aux énergies fossiles

Un investissement de 3.600 MDT a été consacré au Plan Solaire Tunisien (PST) qui touche à tous les domaines de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables. La Tunisie est décidée à se libérer de son aliénation par rapport aux énergies fossiles.

plan-solaire-1.jpgLe
Plan solaire tunisien (PST) est composé de 40 projets complémentaires
couvrant l’énergie solaire,
l’énergie éolienne, l’efficacité énergétique,
l’autoproduction et la production de l’électricité, l’interconnexion
électrique avec l’Italie ainsi que la fabrication de panneaux
photovoltaïques. Pour le financer, le Fonds national pour la maîtrise de
l’énergie a déboursé 260 MDT, le secteur public 800 MDT (dont 780 MDT par la
STEG), les fonds privés 2.500 MDT dont 1.074 MDT pour des projets dont la
production est destinée à l’export et 40 MDT par la coopération
internationale.

Le Plan couvre la période 2010-2016, réparti en 5 chapitres classés par
domaine d’activité énergétique, dont le solaire, l’éolien, l’efficacité
énergétique. Le secteur public pilotera 5 projets, dont 3 seront confiés à
la STEG. Le secteur privé, pour sa part, prendra en charge la mise en place
de 29 projets. Cinq projets relatifs aux études et la mise en œuvre du plan
seront, par ailleurs, financés par la coopération internationale.

Le PST assurera une économie en énergie de l’ordre de 660 kTep par an en
complément à l’effort national de maîtrise de l’énergie, et évitera les
émissions de CO2 avec des quantités considérables à la hauteur de 1.300.000
tonnes par an, ce qui fera gagner à la Tunisie des revenues MDP (mécanismes
de développement propre) de l’ordre de 260 MDT pour 10 ans (sur la base de
10 € la tonne).

Le PST est éligible aux financements des différents mécanismes de la
coopération internationale car il s’insère dans les programmes
internationaux en matière de promotion des énergies renouvelables en
particulier le plan solaire méditerranéen. Les programmes soutenus par le
Fonds pour l’Environnement Mondial
et les fonds des technologies propres
gérés par la Banque mondiale. L’économie d’énergie attendue, une fois les
projets réalisés, correspondrait à 22% de la réduction globale de la
consommation énergétique nationale en 2016.

Rappelons, à l’occasion, qu’une panoplie de mesures a été mise en place pour
développer le secteur des énergies renouvelables en Tunisie, la dernière en
date se rapporte à l’amendement de la loi sur la maîtrise de l’énergie du 2
août 2004, par celle du 9 février 2009, qui ouvre la voie à l’autoproduction
de l’électricité à partir des énergies renouvelables ainsi qu’à la revente
du surplus de production à la STEG.

D’autre part, la loi prévoit de soumettre les entreprises industrielles
grandes consommatrices d’énergie à la consultation préalable de l’ANME avant
d’entamer la réalisation de leurs projets nouveaux ou d’extension, à
promouvoir les énergies renouvelables et à renforcer la réglementation
thermique des bâtiments en Tunisie.