à Reykjavik (Photo : Halldor Kolbeins) |
[09/04/2010 16:52:02] WASHINGTON (AFP) Le Fonds monétaire international (FMI) et l’Islande ont annoncé vendredi avoir trouvé un accord sur les conditions d’un versement de 159 millions de dollars au pays, qui sera discuté par les autres États membres du FMI lors d’une réunion prévue pour le moment le 16 avril.
Ce versement serait la troisième tranche d’un prêt de 2,2 milliards de dollars accordé par le Fonds en novembre 2008. Seule la moitié de ce prêt a été versée jusque-là, en deux tranches dont la dernière remonte à octobre.
“Un accord a été trouvé”, qui “doit être discuté par le conseil d’administration du FMI à une date pour le moment fixée au 16 avril”, a indiqué dans un communiqué le chef de mission du Fonds en Islande, Mark Flanagan.
“Les autorités islandaises ont envoyé une lettre d’intention au Fonds qui décrit les progrès faits jusqu’ici pour limiter les conséquences de la crise et poser les bases d’une reprise durable”, a précisé le ministère islandais des Affaires étrangères, dans un communiqué publié à Reykjavik.
Le déboursement de ce prêt est bloqué par le conflit entre l’Islande d’un côté et le Royaume-Uni et les Pays-Bas de l’autre, concernant l’indemnisation des clients britanniques et néerlandais d’une banque islandaise, Icesave, qui a été prise en charge par Londres et La Haye.
Début mars, les Islandais ont massivement rejeté par référendum un texte organisant le remboursement par Reykjavik de 3,9 milliards d’euros à ces deux pays.
L’Islande a plaidé de nombreuses fois pour la reprise des versements de ce prêt, estimant que la suspension du soutien du FMI risquait de faire replonger son économie dans une nouvelle crise, après celle entraînée par la ruine de ses banques à l’automne 2008.
Ce pays, qui avait fondé sa prospérité sur un secteur financier à la taille disproportionnée, continue de voir le chômage croître, à 9,3% en février après 9,0% en janvier.
La note attribuée à la dette du pays par les agences d’évaluation financières Moody’s et Standard and Poor’s est située au dernier cran avant la catégorie dite “spéculative”, que l’État islandais cherche à éviter pour ne pas aggraver ses difficultés à se financer.