Tunisie – Médias : Pour survivre, la presse écrite n’a d’autre choix que d’investir dans la qualité et le professionnalisme

M. Oussama Romdhani, qui intervenait à l’ouverture d’une journée d’étude sur
“les défis de la
presse écrite“, a ajouté que l’écrit médiatisé est confronté
aujourd’hui à une rude concurrence, celle-là même que lui livrent, sans merci,
notamment en matière d’informations, les supports électroniques et contenus
numériques qui ont l’avantage de diffuser en temps réel.

Le ministre a relevé également que parmi les autres défis qui se posent à la
presse écrite, figurent «la régression du nombre de lecteurs de la presse
écrite, le recul des ventes, l’émergence de nouveaux comportements chez les
jeunes qui ont de plus en plus tendance à privilégier le réseau Internet,
l’image au détriment de l’écrit et l’interactivité, et l’intérêt croissant porté
au concret et au pratique, aux dépens des contenus théoriques et idéologiques”.

En dépit de l’ampleur de ces défis, le ministre s’est montré optimiste. Il s’est
déclaré convaincu que la presse écrite parviendra à faire face avec succès, à
ces défis, comme elle l’a fait, auparavant, face aux précédentes révolutions et
mutations journalistiques et médiatiques. Il a souligné, dans le même contexte,
les perspectives prometteuses qu’offre le développement de la presse spécialisée
et de la presse de proximité, y compris la presse locale et régionale.

Le débat instauré au cours de cette journée organisée par la Société Nouvelle
d’Impression, de Presse et d’Editions (SNIPE), a fait ressortir l’enjeu pour la
presse écrite d’explorer d’autres créneaux générateurs d’informations et de
scoops. Au nombre de ceux-ci, les participants ont cité le filon des régions et
des villes de l’intérieur qui demeurent sous-médiatisées. Les sondages d’opinion
et enquêtes auprès des jeunes et autres catégories sociales (femme, troisième
âge…).

Quant à nous, nous pensons que le débat intervient, peut-être, un peu tard. Ces
questions ont été longuement et largement débattues depuis belle lurette. Il en
ressort que la presse écrite n’a hélas d’autre alternative pour survivre que
d’investir dans la qualité de l’écrit et le professionnalisme des journalistes.
Pour consacrer ces deux paramètres, le magazine américain News Week a été amené
à réduire un nombre important de journalistes dits «moyens» et de pas moins de
1,5 million de ses lecteurs que la publication ne jugeait pas indispensables.

Sans commentaire !

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