Tunisie – Finances : Zitouna Takaful, l’assurance peut également être islamique

Tunisie – Finances: Zitouna Takaful, l’assurance peut
également être islamique

Radio Zitouna, Banque Zitouna et dans quelques temps Zitouna
Takaful, l’appellation est la même, les activités varient mais se rejoignent
dans une seule et unique voie : celle de la communication, sous différentes
formes… Le label Zitouna s’impose de plus en plus dans le paysage économique
tunisien.

Zitouna Takaful sera donc une compagnie d’assurance régie par la législation
du secteur des assurances en vigueur en Tunisie ; elle est soumise à 100% à
toutes les obligations légales et réglementations régissant le secteur des
assurances dans notre pays. Elle commercialiserait tous les produits prévus par
les textes légaux à condition qu’ils soient en conformité avec les principes de
la finance islamique, ceci surtout pour les produits «Vie». L’assurance-vie par
capitalisation n’est pas admise dans l’assurance islamique.

Le démarrage officiel de Zitouna Takaful ne sera pas pour demain, on en est
encore aux consultations, à l’étude du système d’information qui devrait être
adopté par la compagnie, au choix des équipes, au montage et à la mise en place
des produits d’assurance.

Le terme Takaful signifie une garantie mutuelle ou indemnisation entre membres
d’un groupe. En plus du partage coopératif du risque, il y a une distinction
claire entre participant et opérateur. Il existe une séparation nette entre les
capitaux engagés par les actionnaires et les fonds déposés par les
souscripteurs. Les actionnaires engagent des fonds et prélèvent une commission
fixée généralement à 25%.

Dans la Takaful, précise Laurent Zaatar, expert en finance islamique, il n’y a
pas de mutualité sans communauté, et donc pas d’assurance possible en dehors
d’elle. Les contrats sont conçus sous forme de donation pour le compte des
souscripteurs. Le surplus de souscription est redistribué aux participants afin
que les actionnaires n’aient aucune prise sur les bénéfices de souscription. Les
investissements des Takaful Assurances doivent, par ailleurs, être placés dans
des fonds sans intérêt et approuvés par la Shari’a. Les opérateurs doivent se
présenter plus en tant que gestionnaires qu’en assureurs au sens conventionnel
du terme.

Selon Catherine Stagg-Macey, analyste senior et auteur d’une étude publiée par
le cabinet US Celent, société de recherche et de conseil, le potentiel du
système Takaful est énorme car le taux de pénétration de l’assurance ne dépasse
pas 1% du produit domestique brut dans les pays musulmans. Les compétences et
les ressources peuvent être empruntées aux marchés de l’assurance
traditionnelle.

Selon les projections de l’Institut de la Banque et de l’Assurance islamiques,
le taux de croissance de Takaful Assurance est estimé entre 15% et 20% et le
marché devrait atteindre les 7,4 milliards d’USD de primes en 2015.

Notre ministère des Finances aurait apparemment lancé des études sur la formule
d’assurance Takaful. A suivre.

—————-