Tunisie – Afrique : Les gouverneurs de la BAD se réunissent à Tunis

Tunisie – Afrique : Les gouverneurs de la BAD se réunissent à Tunis

Les gouverneurs régionaux de la Banque africaine de développement (représentant
les pays membres africains de l’institution) se réuniront à Tunis le 12 février
2010 pour étudier les modalités de l’augmentation du capital de la banque. Elle
fait suite à une première rencontre des gouverneurs de la BAD
qui s’était tenue
le 11 septembre 2009 à Tunis. Le Conseil des gouverneurs réuni en mai 2009 avait
autorisé l’institution à entamer les discussions pour évaluer ses besoins en
ressources supplémentaires, indique un communique de la BAD.

La BAD souligne que les actionnaires étudieront, lors de cette réunion, les
besoins en ressources supplémentaires pour que la première institution de
financement du développement en Afrique puisse continuer à répondre efficacement
aux besoins des pays africains. Ces besoins ont cru de manière importante à
cause de la

crise économique et financière
. Pour y répondre, la Banque africaine
de développement (BAD) a augmenté sensiblement ses financements à ses pays
membres régionaux. Ces financements sont passés d’une moyenne de 5 milliards USD
par an à plus de 12 milliards USD en 2009.

Toujours selon le document, la banque estime que la demande devrait demeurer à
ce niveau jusqu’en 2011. La demande pour les ressources de la BAD devrait restée
élevée à moyen et à long terme, en raison de la reprise économique qui
nécessitera des financements. L’accès limité à des ressources financières à un
coût raisonnable sur les marchés des capitaux sera également de nature à
maintenir une forte demande sur les ressources de la BAD.

L’augmentation de capital envisagée par la BAD (de 30 milliards USD à 100
milliards USD) permettra à la Banque de continuer à financer le développement
économique de l’Afrique, sans dépasser ses limites prudentielles. La décision du
Canada et de la Corée, fin 2009, de tripler provisoirement leur contribution au
capital exigible de la BAD constitue une avancée significative très
encourageante. Aujourd’hui, les études de la BAD estiment qu’il y a une
nécessité impérieuse de procéder immédiatement à une augmentation générale du
capital pour permettre à l’institution de continuer à octroyer, sans entrave,
des prêts au-delà de 2010.

«Cette augmentation de capital profitera directement aux pays membres
emprunteurs, dans la mesure où elle permettra à la banque de continuer à lever
des fonds sur les marchés obligataires à des taux très compétitifs », commente
le vice-président Finance, Thierry de Longuemar.

La dernière augmentation de capital remonte à 1999. Elle visait essentiellement
à renforcer la structure du capital de la BAD. Couplée à des réformes
institutionnelles, cette augmentation de capital avait permis à la BAD de
regagner la note uniforme AAA par toutes les agences de notation qu’elle avait
perdue peu auparavant, note un rapport indépendant commandité par la BAD en
décembre 2009.