La Grèce reste le premier sujet de préoccupation à Davos

[29/01/2010 18:31:31] DAVOS (Suisse) (AFP)

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Des participants au forum de Davos le 29 janvier 2010. (Photo : Fabrice Coffrini)

La situation de la Grèce restait un sujet le préoccupation majeur vendredi au Forum économique de Davos où le gouvernement grec a assuré que son pays parviendrait à rétablir ses finances par ses propres moyens, dans un effort pour rassurer les marchés.

Le Premier ministre grec Georges Papandréou et son ministre des Finances Georges Papaconstantinou ont de nouveau nié vendredi l’existence d’un “plan B” aux mesures budgétaires déjà annoncées, tel qu’un renflouement par l’Union européenne.

“Plan B n’est simplement pas dans notre vocabulaire”, a déclaré vendredi devant la presse le ministre grec des Finances.

La ministre française de l’Economie, Christine Lagarde, également présente à Davos, a exprimé sa “confiance” dans la capacité du gouvernement grec à redresser ses finances.

Mme Lagarde a assuré que les membres de la zone euro étaient “tous solidaires les uns à l’égard des autres”, sans évoquer un éventuel soutien financier des partenaires européens.

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ésident mexicain Felipe Calderon (G) et le patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn au Forum de Davos le 29 janvier 2010. (Photo : Fabrice Coffrini)

A Berlin, le porte-parole du ministère des Finances allemand a réaffirmé: “Il n’y a pas de préparatifs de dimension institutionnelle”.

L’explosion des déficits et de la dette des Etats, outre qu’elle agite les marchés, fait craindre pour la croissance. Afin de rassurer les marchés, de nombreux gouvernements ont promis d’assainir leurs comptes rapidement mais cela risque de stopper la reprise économique amorcée mi-2009.

Pour cette raison, économistes et patrons de multinationales présents à Davos se disent “prudemment optimistes” pour l’année qui vient.

Sur le plan diplomatique, un débat sur l’Afghanistan devait se tenir dans l’après-midi avec le ministres des Affaires étrangères britannique, David Milliband et polonais Radoslaw Sikorski. Leurs homologues français Bernard Kouchner et allemand Guido Westerwelle ont annulé leur venue au dernier moment, invoquant les intempéries.

Le président afghan Hamid Karzaï a également renoncé à se rendre à Davos comme cela était prévu, a annoncé une porte-parole du Forum. Au lendemain de la conférence de Londres sur l’Afghanistan, M. Karzaï a décidé de regagner directement Kaboul.

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çaise de l’Economie Christine Lagarde au Forum de Davos le 29 janvier 2010. (Photo : Eric Piermont)

Jeudi à Londres, M. Karzaï a obtenu le soutien de près de 70 pays à sa stratégie de la “main tendue” aux insurgés repentis. Il a assuré que les forces afghanes reprendraient le contrôle de plusieurs provinces d’ici la fin 2010.

Le chef de la diplomatie suisse, Micheline Calmy-Rey, devait par ailleurs faire le point sur la situation des otages suisses en Libye et rencontrer dans la journée le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa.

Deux hommes d’affaires suisses sont retenus en Libye depuis juillet 2008. Réfugiés dans la représentation suisse à Tripoli, ils ont fait appel d’une condamnation à 16 mois de prison ferme. La décision est attendue dimanche pour l’un d’entre eux et le 4 février pour l’autre.

Plusieurs personnalités politiques du Proche-Orient sont présentes à Davos pour une série de rencontres bilatérales.

Parlant à des journalistes, le Premier ministre palestinien Salam Fayyad a déclaré percevoir un “point d’accord de facto” entre l’Autorité palestinienne et le Hamas qui gouverne Gaza, sur les questions de sécurité, même si le mouvement islamiste “ne le dit pas”.

Le Forum devait par ailleurs entendre une intervention du roi Abdallah II de Jordanie sur la situation au Proche-Orient. Le président israélien Shimon Peres est également présent à Davos.