A Detroit, même les voitures de luxe se mettent à l’heure de l’environnement

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életrique haut de gamme, le 11 janvier 2010 à Detroit (Photo : Bill Pugliano)

[12/01/2010 10:13:53] DETROIT (AFP) Malgré la crise, les voitures de rêve ne manquent pas dans les allées du salon de l’auto de Detroit, mais elles n’échappent pas aux tendances du reste du secteur envers plus d’économies d’énergies et plus de sobriété dans leur présentation.

Corvette, Bentley, Maserati, Ferrari, Lincoln, Cadillac… Les grands noms qui font rimer luxe et route sont dans leur grande majorité présents.

Audi présente un nouveau prototype de e-Tron, le deuxième de cette famille de voitures électriques haut de gamme.

Dotée d’une autonomie de 250 km, elle peut monter à 100 km/h en moins de six secondes. Côté design, ce coupé deux personnes arbore une ligne sport grise avec des poignées métalliques et des pneus Pirelli spécialement dessinés. L’intérieur est à la fois futuriste, minimaliste et cossu, avec des sièges baquets en cuir beige et métal, et un volant carré inspiré de la Formule 1.

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La Bentley Mulsanne le 11 janvier 2010 au salon de l’automobile de Detroit (Photo : Stan Honda)

Tesla, fabricant de voitures électriques de sport, élargit sa gamme avec un modèle plus “familial”, la Model S, avec capacité de cinq adultes plus deux sièges enfants (dans l’espace traditionnel du coffre!), une autonomie de près de 500 km, et des commandes entièrement tactiles. Vendue à partir de 49.000 dollars, elle commencera à être produite en 2011.

Le fabricant californien, qui a parié dès 2004 sur le luxe et l’écologie, ne connaît pas la crise: son modèle sport très haut de gamme Roadster, commercialisé autour de 128.000 dollars, s’est vendu à plus de 900 exemplaires depuis son introduction en 2008.

Chez Bentley, la récession a été plus douloureuse: les ventes ont plongé de quelque 50%, explique-t-on sur le stand, qui ne compte que deux modèles.

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ésentée le 11 janvier 2010 à Detroit (Photo : Stan Honda)

Mais la reprise est là: “nous avons des réservations pour la Mulsanne (berline taille XXL vendue autour de 200.000 dollars) pour plusieurs années alors que la voiture n’est pas même pas officiellement encore en vente”, explique-t-on chez le constructeur britannique.

Chez Cadillac, le prototype XTS Platinum se veut “la berline de luxe du futur”, prestigieuse mais économe en énergie et en émissions de CO2. Elle présente un système de propulsion hybride, comportant un puissant moteur V6 à injection directe de 3,6 litres.

L?habitacle est de couleur crème clair, contrastant avec des éléments plus sombres, comme le volant et un tableau de bord dit “isolant”, noir et dans lequel les écrans ne s’allument que lorsque le moteur est en marche.

Le japonais Honda a lui aussi dévoilé lundi une voiture de luxe hybride, la CR-Z sport coupé, qui sera vendue aux Etats-Unis d’ici à l’été. Il travaille sur des modèles luxe Acura électricité-essence.

Fonctionnant avec un moteur classique, la Mercedes E-Class Cabriolet SLS AMG est “une pure voiture de sport”, un coupé effilé dont les portes se lèvent à la verticale, aux sièges enveloppés de cuir fin, avec un moteur qui pousse jusqu’à 317 km/h.

Avec une production confidentielle de moins de 500 unités par an, c’est le type même de la voiture exclusive pour clientèle ultra-fortunée, avec un ticket d’entrée de 200.000 dollars.

Si les voitures de luxe n’ont rien sacrifié à la crise, les constructeurs se sont mis au diapason pour la présentation en optant pour la sobriété sur leurs stands avec des plateformes aux couleurs neutres, et plus de boissons et d’en-cas à toute heure. Même les traditionnelles mannequins se font plus rares.