Tunisie – Assurance : la participation étrangère, un garant de la croissance

L’Oxford Business Group estime, dans un récent rapport, que le secteur des
assurances tunisien est sur le chemin de la croissance. «… Il attire depuis 12
mois à la fois les prises de participation et les investissements immobiliers et
bénéficie, pour la première fois, d’une participation étrangère active».

Evoquant la privatisation de la STAR et son association avec
Groupama, OBG
indique que cette société est actuellement numéro un du marché dont elle
détenait 26,9% en 2006 et elle fournit un quart de toutes les primes d’assurance
du pays.

Dressant l’état de lieux du secteur, le groupe souligne cependant que la part du
secteur dans le PIB demeure faible, soit 2% contre 8% dans les pays développés.
De même pour l’assurance-vie qui ne représente que 10% du marché contre 43% des
primes et 54% des réclamations pour l’assurance automobile. OBG soulique que les
assureurs tunisiens ont connu une forte augmentation de leurs profits au cours
des dernières années. «Les 15,9 millions d’euros de profits enregistrés en 2006
représentaient le triple des profits de 2005, qui étaient de 4,3 millions
d’euros. De plus, pendant cette même période, les primes ont augmenté de 12,5%,
alors que les réclamations n’ont augmenté que de 9,4%».

Le groupe indique que le projet du Port Financier de Tunis, engagé par le
Gulf
Finance House
, est révolutionnaire pour le pays puisqu’il permettra la création
de 16.000 nouveaux emplois. D’une valeur de 2 milliards d’euros, le projet
comprendra trois regroupements spécialisés, dont un sera uniquement constituée
du secteur de l’assurance et son équivalent qui respecte la Charia, le takaful.
Ce projet est «un tournant pour l’assurance en Tunisie», indique OBG en ajoutant
que ce “geste renforcé par l’arrivée de Groupama dans le pays accroît les
chances du secteur de bénéficier d’une plus grande participation étrangère et
favorise le développement des services et des produits dans le domaine». Ceci
permettra la pénétration de produits plus profitables sur le marché, telles que
l’assurance-vie, l’assurance-incendie et l’assurance-transport non automobiles,
qui entraînera une forte augmentation de la profitabilité dans le secteur.