Christine Lagarde en Chine à la tête d’une importante délégation d’affaires

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çaise de l’Economie Christine Lagarde et le vice-Premier ministre chinois Li Keqiang à Pékin le 28 octobre 2009 (Photo : Joelle Garrus)

[28/10/2009 16:20:54] PEKIN (AFP) La ministre française de l’Economie Christine Lagarde est arrivée mercredi à Pékin à la tête d’une importante délégation d’hommes d’affaires, pour tenter de donner un nouvel élan à la coopération économique bilatérale.

“J’espère permettre de tisser la toile d’un certain nombre de projets”, a-t-elle dit à quelques journalistes.

Mme Lagarde a rencontré dans la capitale chinoise le vice-Premier ministre chinois Li Keqiang, le gouverneur de la Banque centrale Zhou Xiaochuan et le ministre des Finances Xie Xuren et a eu des entretiens au ministère du Commerce notamment.

“Nous partageons avec les autorités chinoises le souhait ardent d’avoir un dollar fort”, a-t-elle déclaré à la presse dans la soirée, en refusant de faire d’autre commentaire sur cette question des taux de change.

Pour redonner une impulsion aux liens économiques bilatéraux, Mme Lagarde est venue en Chine “avec une délégation de qualité dans les secteurs stratégiques de la coopération sino-française”, a-t-elle souligné.

“La taille de votre délégation montre pleinement la grande importance que vous accordez à nos deux pays, à la coopération pragmatique, au processus de la reprise économique mondiale et au développement sain des relations” bilatérales, lui a déclaré Li Keqiang, en la recevant.

Cette délégation comprend notamment de hauts responsables de groupes comme EADS, Safran, Alstom ou Eutelstat, du Crédit Agricole et de la Compagnie financière Rothschild, de Danone et Rémy Martin.

Dans le secteur de la distribution, le patron de Carrefour Lars Olofsson était venu assurer aux autorités chinoises que le groupe français était en Chine “pour y rester”, selon la ministre.

Des médias français avaient fait état de la possible cession des implantations dans les pays émergents de Carrefour, sous la pression d’actionnaires, ce que le numéro deux mondial de la distribution avait démenti.

La composition de la délégation reflète aussi les domaines dans lesquels la France tente de pousser ses pions en Chine et qui devrait être au menu de la visite du Premier ministre français François Fillon, vraisemblablement fin décembre.

“Fin décembre me semble bien ancré dans les agendas des uns et des autres. On y parlera sans aucun doute aéronautique, énergie, transport ferroviaire”, a dit Mme Lagarde.

Mais si Li Keqiang a salué le “mécanisme de coopération concrète” entre les deux pays, la visite de la ministre ne devait pas elle donner lieu à la signature de contrats.

Christine Lagarde a simplement annoncé que la Caisse des dépôts et Consignations et la China Development Bank “s’étaient associées pour encourager les PME des deux pays à investir” dans leurs pays respectifs et qu’une mission d’achat chinoise se rendrait en en France “les 26 et 27 novembre, emmenée par le ministre du Commerce”.

Elle a reconnu qu’avec la crise économique mondiale et la chute généralisée des échanges commerciaux, les exportations françaises vers la Chine avaient baissé – “d’à peu près 16%” – mais a affirmé qu'”à (sa) connaissance la France n’avait pas perdu de parts de marché”.

Mme Lagarde doit se rendre jeudi à Canton (sud), puis vendredi dans la région administrative spéciale de Hong Kong.