Le secteur aérien devrait perdre 3,8 milliards de dollars en 2010, selon l’IATA

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éroport de Francfort en Allemagne, le plus important de l’Europe occidentale (Photo : Torsten Silz)

[15/09/2009 14:32:14] PARIS (AFP) Les compagnies aériennes devraient perdre 3,8 milliards de dollars dans le monde en 2010, après une perte attendue de 11 milliards de dollars en 2009, a annoncé mardi l’Association internationale du transport aérien (IATA).

IATA, qui représente 230 compagnies aériennes, soit 93% du trafic aérien international, à l’exclusion des compagnies “low-cost”, estimait en juin les pertes à 9 milliards de dollars en 2009.

Le directeur général de IATA, Giovanni Bisignani, a expliqué s’attendre à des pertes plus lourdes en 2009 en raison notamment du prix du pétrole en hausse, porté par les attentes d’une reprise économique. Le prix du baril est estimé désormais à 61 dollars le baril cette année, contre 56 dollars lors de la précédente prévision de IATA.

Pour l’ensemble de 2009, IATA table sur un déclin du trafic passager de 4% et du cargo de 14%. La chute de la demande est particulièrement forte (-20%) pour les premières classes et classes affaires, ce qui affecte particulièrement les grandes compagnies, les hommes d’affaires étant prêts à payer le prix fort pour voyager confortablement et acheter leurs billets avec un maximum de flexibilité.

Pour 2010, l’Organisation table sur une reprise de 3,2% du trafic passagers et de 5% pour le cargo.

Pour 2008, IATA a révisé ses estimations de pertes à 16,8 milliards de dollars pour l’ensemble du secteur, contre 10,4 milliards de dollars annoncés précédemment.

“La crise actuelle a un impact financier encore plus fort que les attentats du 11 septembre”, a déclaré M. Bisignani, dans un communiqué. L’ensemble des pertes combinées en 2008/09 atteint 27,8 milliards de dollars, note IATA.

“Ce n’est pas seulement une crise des compagnies aériennes. Il y a moins d’argent frais qui arrive dans l’industrie et l’entière chaîne de valeur doit être préparée au changement. Tous nos partenaires –les aéroports, les services autour du transport aérien– doivent être prêts à réduire leurs coûts et améliorer leur efficacité”, a estimé M. Bisignani.