Tunisie – Banque mondiale : Une convention-cadre pour la gestion des risques

Le gouvernement tunisien vient de signer avec la banque
mondiale une Convention-cadre ISDA (International Swaps and Derivatives
Association) élargie avec la Banque internationale pour la reconstruction et le
développement (BIRD). La Convention permettra à la Tunisie d’utiliser la BIRD
comme intermédiaire financier pour gérer le risque de change et de taux
d’intérêt de la dette due auprès de créanciers autres que la Banque mondiale.

«Pendant près d’une décennie, les produits financiers de la BIRD ont joué un
rôle crucial en nous aidant à réduire les vulnérabilités de notre
portefeuille», a déclaré Mohamed Nouri Jouini, ministre Développement et de
la Coopération internationale en ajoutant : «L’élargissement de cette
convention renforce notre aptitude à protéger nos ressources et à réaliser
nos objectifs de gestion de la dette à long terme».

«La situation actuelle sur le marché montre, plus que jamais, à quel point
il importe de réduire l’exposition aux risques de marché et d’éviter les
augmentations substantielles des coûts du service de la dette » a indiqué
Vincenzo La Via, le Directeur financier du Groupe Banque mondiale. «Nous
sommes heureux d’élargir ce partenariat afin de permettre à la Tunisie de
recourir aux instruments de couverture pour gérer l’exposition aux risques
de l’ensemble de son portefeuille de dette publique, et non pas uniquement
la dette due à la Banque mondiale».

Chaque année, la Trésorerie de la Banque mondiale exécute des opérations sur
produits dérivés d’un montant de 25 à 35 milliards de dollars en vue de
gérer les risques de son propre bilan et de ses clients. La BIRD bénéficie
de sa présence sur le marché et de sa réputation de longue date sur les
marchés mondiaux de capitaux pour jouer le rôle d’intermédiaire dans le
cadre d’opérations de gestion des risques pour le compte de ses clients. À
ce jour, la BIRD a joué le rôle d’intermédiation dans des opérations de
gestion des risques pour le compte de 36 pays et a signé, avec quatre pays,
des Conventions-cadres ISDA élargies qui leur permettront de recourir aux
instruments de couverture de la BIRD pour gérer l’exposition aux risques des
dettes.