[29/05/2009 13:31:02] LONDRES (AFP)
à essence (Photo : Behrouz Mehri) |
Les cours du pétrole s’échangeaient à leur plus haut niveau depuis six mois vendredi sur les marchés européens et à New York, dopés par le reflux des stocks pétroliers aux Etats-Unis, la baisse du dollar et un optimisme grandissant sur la reprise de l’économie.
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet prenait 71 cents par rapport à la clôture de la veille à 65,10 dollars le baril. A New York, le baril de “light sweet crude” pour la même échéance gagnait 80 cents à 65,88 dollars.
Dans la matinée, les cours du brut ont repassé les seuils de 66 dollars à New York et 65 dollars à Londres, plus franchis depuis début novembre. Ils ont grimpé jusqu’à 66,01 dollars et 65,19 dollars respectivement.
“L’avancée des prix du pétrole a continué, et l’objectif d’atteindre 75 dollars le baril d’ici la fin de l’année, que s’est assigné il y a longtemps l’Arabie saoudite, semble bien plus réaliste”, a commenté Peter Hutton, analyste chez NCB Oils, d’autant que “les stocks pétroliers semblent confirmer leur changement de direction”.
Sur ce front, les opérateurs ont reçu un signal très fort jeudi : le département américain de l’Energie a révélé une baisse plus importante qu’escompté des réserves américaines. Ces stocks, qui avaient atteint en avril des niveaux records depuis 19 ans, ont chuté de 5,4 millions de barils, un chiffre plus de dix fois supérieur aux prévisions des analystes.
Les cours du brut ont aussi été stimulés par une nouvelle baisse du billet vert face à l’euro. Le dollar a touché vendredi son niveau le plus bas face à la monnaie unique, 1,4078 euro pour un dollar, incitant les investisseurs à acheter des matières premières pour se protéger contre les risques d’inflation.
Dernier facteur jouant en faveur d’un raffermissement des prix de l’or noir, le paysage macroéconomique continue à s’éclaircir. Les ventes de détail ont progressé de 0,5% sur un mois en avril à prix constants en Allemagne, première économie de la zone euro, selon des chiffres publiés vendredi.