[08/05/2009 16:58:46] NEW YORK (AFP)

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A la Bourse de New York le 29 avril 2009 (Photo : Mario Tama)

La Bourse de New York évoluait sans direction claire vendredi matin, en dépit du soulagement apporté par les résultats des tests sur les banques et le ralentissement du rythme des destructions d’emplois aux Etats-Unis: le Dow Jones gagnait 0,72%, mais le Nasdaq perdait 0,11%.

Vers 14H30 GMT, le Dow Jones Industrial Average prenait 60,54 points, à 8.470,39 points mais le Nasdaq, à dominante technologique, cédait 1,90 point, à 1.714,34 points.

L’indice élargi Standard & Poor’s 500 avançait quant à lui de 0,80% (7,28 points), à 914,67 points.

Jeudi, Wall Street avait fini en nette baisse, les investisseurs empochant leurs bénéfices avant la publication des résultats des tests effectués par les autorités de régulation sur les 19 principales banques du pays. Le Dow Jones avait perdu 1,20%, le Nasdaq 2,44% et le S&P 500 1,32%.

Ces tests ont fait apparaître que 10 établissements allaient devoir lever au total 75 milliards de dollars.

“Les résultats du test sur les banques ont été moins graves que ce que beaucoup attendaient”, a observé Al Goldman, de Wachovia Securities.

Globalement le secteur était en hausse, l’indice Bix le représentant gagnant 1,63%. Bank of America (+3,33% à 13,96 dollars) et Citigroup (+5,77% à 4,03 dollars), les deux grandes banques qui paraissaient les plus menacées, étaient recherchées par les investisseurs.

La banque régionale Fifth Third Bancorp s’envolait de 43,88% à 7,64%.

En revanche, Morgan Stanley reculait de 5,78%, à 25,57 dollars. La banque d’affaires a indiqué qu’elle allait finalement lever 7,5 milliards de dollars, au lieu des 5 milliards annoncés la veille. Wells Fargo, qui a aussi relevé le montant de son appel au marché, baissait également, de 0,89% à 24,54 dollars.

La publication des chiffres de l’emploi, très attendue et anticipée, a tout de même un peu entamé l’humeur haussière des investisseurs.

Le rythme des destructions d’emploi a très nettement marqué le pas en avril aux Etats-Unis, ou l’économie a encore perdu 539.000 emplois, bien moins que ne le redoutaient les analystes. Mais le taux de chômage est monté à 8,9%, son plus haut niveau depuis septembre 1983.

Le marché de l’emploi est encore “loin de la stabilisation”, a constaté Elsa Dargent, de Natixis.

“Ce qui est derrière la remontée actuelle du marché, c’est l’augmentation du nombre de preuves que le rythme de contraction de l’économie ralentit, suggérant que l’économie pourrait toucher un plus bas cet été ou au début de l’automne”, a observé Frederic Dickson, de D.A. Davidson.

Comme la veille, les valeurs technologiques pesaient sur le marché.

Le géant de l’informatique IBM reculait de 2,13%, son concurrent Hewlett-Packard de 2,95% et le fabricant de puces Intel de 2,61%.

Le marché obligataire se cherchait une direction. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans baissait à 3,289% contre 3,295% jeudi soir et celui à 30 ans à montait 4,267% contre 4,261% la veille.