Montée en puissance de l’industrie aéronautique tunisienne

L’industrie tunisienne des composants aéronautiques poursuit sa montée.

Amorcé à la fois par le gouvernement et le GITAS (Groupement des Industries
Tunisiennes Aéronautiques et Spatiales), dès l’instant où est née l’idée
–d’abord via le Groupe Latécoère, un des plus importants sous-traitants
d’Airbus, puis par le fabricant européen d’avions lui-même-, ce processus va
se poursuivre au cours des prochains mois, à la fois à l’étranger et en
Tunisie.

Du 16 au 18 juin prochain, d’abord, l’industrie aéronautique tunisienne sera
présente au Salon du Bourget, un rendez-vous important de ce secteur
d’activité à l’échelle mondiale. Le GITAS, qui y a déjà exposé une première
fois par le passé, mais de manière plutôt discrète, a cette fois-ci mis le
paquet pour réserver un stand de 200 m2, et assurer ainsi une plus grande
visibilité aux entreprises tunisiennes ou étrangères –principalement
françaises- opérant en Tunisie.

Un deuxième moment fort de l’émergence de l’industrie aéronautique
tunisienne, une importante rencontre internationale se déroulera du 28 au 30
septembre 2009 en Tunisie. Baptisé «Aerospace Meetings Tunisie», cette
rencontre sur l’industrie aéronautique sera organisée par «Adhésion Group»,
leader européen dans l’organisation de conventions d’affaires, en
collaboration avec le GITAS, l’Agence de promotion de l’investissement
extérieur (FIPA) et la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie).

Selon la FIPA, cette rencontre –qui sera annuelle- permettra aux
professionnels de l’aéronautique –travaillant dans plusieurs domaines liés à
cette industrie (composants hydrauliques et pneumatiques, composants et
matériels électriques, composants mesures et tests, conseil, audit,
composants électroniques, etc.) de se rencontrer entre eux et d’écouter des
experts des nouveaux marchés et des tendances de ce secteur d’activité.

Mais la montée en puissance de l’industrie aéronautique tunisienne se fait
également avec l’élargissement du cercle de ses opérateurs, à la fois
tunisiens et étrangers. Côté tunisien, et sous l’impact de l’annonce de
l’arrivée d’Airbus en Tunisie, plusieurs entreprises ont au cours des
derniers mois élargi leur activité à la sous-traitance pour l’aéronautique,
à la fois dans la mécanique –c’est le cas de One Tech entré dans le capital
du groupe SLFG (fabricant des composants d’avions), et du groupe Al Badr (Abdessalem
Ben Ayed)- et dans l’ingénierie informatique (Medsoft et Telnet).

Des entreprises étrangères –françaises notamment- travaillant dans
l’aéronautique continuent à affluer en Tunisie. Entamé depuis que le groupe
Latécoère a annoncé son projet d’implantation dans notre pays d’une usine de
composants aéronautiques –repris par la suite par Airbus-, ce processus
s’est poursuivi et est allé crescendo en 2008.

Fort jusqu’alors d’une dizaine d’opérateurs étrangers – ADG Groupe, Alcem,
Vignal Artru Industries, Zodiac, Sotip, SEA, Cofidur EMS, AGBI, RECIF TECH,
Segnere SA, Aéroprotec, Thales, l’américain Eurocast, fournisseur de Boeing,
les italiens (FEMA et DEMA Group) et le belge Sabena Technics-, ce secteur
en a vu arriver d’autres (Reyes Groupe, Fleuret Emballage, Groupe
Hutchinson, Mecahers, Atrics, présent avec deux sociétés (Medielec
Technologies et Atrics Tunisie), la Seccmas et MCSA). Et le flux n’est
certainement pas près de s’arrêter.