Chômage : la crise remet en cause l’objectif de 5% en 2012, selon Lagarde

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à la presse le mardi 13 janvier 2009 (Photo : Martin Bureau)

[13/01/2009 15:53:31] PARIS (AFP) La ministre de l’Emploi, Christine Lagarde, a laissé entendre mardi que l’objectif d’un taux de chômage de 5% en 2012 ne serait probablement pas atteint en raison de la crise économique, soulignant que la situation a changé avec “une croissance considérablement affaiblie”.

Interrogée sur le maintien de cet objectif en marge de ses voeux à la presse, Mme Lagarde a répondu que “cet objectif avait été fixé en temps de croissance régulière. On est en situation de croissance considérablement affaiblie et nécessairement les résultats seront différents”.

“Les promesses nous engagent à situation constante. Cela n’a échappé à personne que, depuis août 2007, la situation économique dans le monde, en Europe et en France s’est considérablement aggravée. D’une croissance qui tournait autour de 2% à peu près régulièrement, on est passé à une croissance très faible. Dans ces circonstances, il est évident que nous mobilisons tous nos moyens au service de la lutte contre le chômage”, a-t-elle ajouté.

Le taux de chômage a remonté à 7,3% en France métropolitaine au troisième trimestre 2008 (+0,1%), tout en restant inférieur de 0,6 point à ce qu’il était un an auparavant, et l’Insee a prévu une poursuite de la remontée, tablant sur un taux de 8% en métropole au deuxième trimestre 2009.

Lors de son discours de voeux à la presse, à Bercy, la ministre de l’Economie et de l’Emploi a réaffirmé que le gouvernement prévoyait “l’unification à 100% dès cet été du réseau” de Pôle emploi, nouvel organisme né officiellement début janvier de la fusion de l’ANPE et des Assedic.

Elle a aussi souligné que pour “réinventer le capitalisme et inventer la croissance de demain”, il fallait miser, entre autres, sur “la formation professionnelle, chantier qui va nous occuper de manière très importante avec Laurent Wauquiez en ce début 2009, pour permettre aux salariés de se réinventer eux-mêmes et de maintenir leur niveau -même si le terme est horrible- d’employabilité”.