Dubaï touché par la crise, Sama Dubaï toujours d’actualité

«Le Projet de Sama Dubaï à Tunis pourrait être en situation
d’attente vu l’évolution de la crise financière au sein de l’Emirat, mais il
n’est nullement remis en cause. C’est juste une question de temps», a-t-on
déclaré de source proche des décideurs.

Cette affirmation arrive alors que l’un des plus grands promoteurs
immobiliers de Dubaï, «Nakheel», qui a construit trois îles artificielles
symboles de l’essor immobilier spectaculaire de la ville, a annoncé récemment le
licenciement de 15% de son personnel, preuve que l’Emirat dont la prospérité
repose sur le tourisme et l’immobilier est touché également par la crise.

Nakheel, qui vient d’annoncer un projet portant sur la construction d’une
tour de plus de 1.000 mètres de haut, a précisé dans un communiqué avoir décidé
de se séparer de 500 employés en raison de la crise qui frappe le secteur. Il
s’agit du licenciement le plus massif aux Emirats arabes unis depuis le début de
la crise financière.

Le groupe avait annoncé, il y a quelques jours, le ralentissement de ses
activités, alors que la construction de ses trois îles en forme de palmier,
devenues un symbole du développement de l’émirat, n’a pas encore été achevé.
«Nous avons la responsabilité d’opérer des ajustements dans nos plans
d’activités pour nous adapter à l’environnement créé par la crise», a-t-on
déclaré à la firme.

Dubaï, l’un des Emirats où l’immobilier a le plus prospéré dans la région, 20
% du parc mondial des grues s’y trouveraient, bat de l’aile. Son immobilier est
aujourd’hui en berne.

«Notre priorité est de gérer l’offre sur le marché immobilier de manière à
assurer l’équilibre», a déclaré Mohammed Al-Abbar, président du Conseil
d’Administration de «Emaar» une autre grande entreprise immobilière contrôlée
par l’Emirat.

D’autres signes avaient déjà montré que Dubaï n’était pas à l’abri des effets
de la crise.

Début novembre, Damac Group, qui contrôle le plus gros promoteur immobilier à
capitaux privés de la région, Damac Properties, avait annoncé 200 licenciements,
soit 2,5% de son personnel.

L’émirat a reconnu avoir massivement emprunté pour financer son
développement, précisant récemment que sa dette publique atteignait 10 milliards
de dollars et celle des firmes qu’il contrôle sept fois ce chiffre, soit une
dette totale de 80 milliards de dollars.

L’annonce récente du gouvernement de la création d’une commission pour
évaluer l’impact de la crise sur l’émirat et mettre en place un plan de relance
n’a pas suffi à rassurer les investisseurs. Le marché financier de Dubaï a perdu
67% de sa valeur depuis le début de l’année. Les énormes réserves financières
devraient lui permettre d’absorber le choc dit-on.

Wait and see.

A.B.A.